Le pape François demande un "examen de conscience" pour les torts infligés aux peuples indigènes

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Le Pape François lundi lors de la messe à San Cristobal de Las Casas au Chiapas. © Max ROSSI / POOL / AFP
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avec AFP , modifié à
Lors d'une messe lundi dans le Chiapas au Mexique, le pape François a parlé en faveur des indigènes mais aussi de la protection de la nature. 

Le pape François a demandé lundi un "examen de conscience" sur le sort réservé aux peuples indigènes du Chiapas, dans le sud du Mexique, lançant aussi un cri d'alarme sur les menaces pour l'environnement que provoque l'exploitation de leurs ressources naturelles. Lors d'une messe devant une foule très recueillie de dizaines de milliers de personnes sur un stade de San Cristobal de Las Casas, le pape a martelé : "souvent, de manière systématique et structurelle, vos peuples (indigènes) ont été incompris et exclus de la société. Certains ont jugé inférieures vos valeurs, votre culture et vos traditions".

"Des terres dépossédées et polluées". "D'autres, étourdis par le pouvoir, l'argent et les lois du marché, vous ont dépossédés de vos terres ou les ont polluées", a accusé le pape dans une critique acerbe des grandes sociétés multinationales qui exploitent les ressources de la région. "C'est si triste ! Que cela nous ferait du bien, à tous, de faire un examen de conscience et d'apprendre à dire pardon", a déclaré le souverain pontife lors de cette messe en plein air, devant de nombreuses personnes venues en tenues traditionnelles.

Des textes liturgiques en langue tzeltal. Pour la première fois, des textes liturgiques ont été prononcés dans les principales langues indigènes, une volonté expresse du pape François qui a remis le premier décret du Vatican, autorisant la liturgie en langue tzeltal, à un groupe d'indigènes à la fin de la messe. Des Bibles traduites dans ces langues, fruits d'années de travail, ont été remises au pape.

"Défi environnemental". Jorge Bergoglio en a profité pour lancer un nouvel appel pour la protection de la nature : "le défi environnemental que nous vivons et ses racines humaines nous touchent tous et nous interpellent. Nous ne pouvons plus faire la sourde oreille face à l'une des plus grandes crises environnementales de l'Histoire".