Le nouveau chef du FBI défend l'intégrité de sa structure face à Trump

Christopher Wray a succédé à James Comey à la tête du FBI.
Christopher Wray a succédé à James Comey à la tête du FBI. © WIN MCNAMEE / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
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avec AFP
Christopher Wray a défendu l'institution qu'il dirige, alors qu'elle est vertement critiquée par Donald Trump, sur fond d'enquête sur la campagne présidentielle de 2016.

Le chef du FBI Christopher Wray a défendu jeudi la police fédérale, sous le feu des critiques du président américain Donald Trump qui tente de discréditer une enquête sur l'influence de Moscou durant la campagne de 2016 et la collusion présumée avec son équipe.

"Notre réputation est assez bonne". Dans un rare coup de boutoir public pour un président américain, Donald Trump a violemment critiqué le FBI ce week-end, affirmant que sa réputation était "en lambeaux" et accusant le prédécesseur de Christopher Wray, James Comey, d'avoir menti. Le président américain a limogé l'ex-chef du FBI en mai, précipitant un dur témoignage à charge de James Comey au Sénat. Interrogé directement sur les propos présidentiels lors d'une audition devant la commission judiciaire de la Chambre des représentants, Christopher Wray les a rejetés : "D'après mon expérience, notre réputation est assez bonne", a-t-il souligné.

Le FBI "habitué" aux critiques. "Les agents, analystes et le personnel du FBI sont de grands garçons et grandes filles. Nous nous attendons à être critiqués de toutes parts. Nous y sommes habitués", a également déclaré ce juriste de formation au ton posé, n'hésitant pas à lâcher un sourire aux élus qui l'interrogeaient. C'est la révélation ce week-end qu'un enquêteur du FBI avait été écarté des investigations sur l'affaire russe pour avoir échangé des messages anti-Trump et favorables à son ex-opposante démocrate à la présidentielle, Hillary Clinton, qui avait motivé une avalanche de tweets du président américain.

Trump très virulent à l'égard du FBI. Cet agent, Peter Strzok, spécialiste du contre-espionnage et respecté selon les médias américains, avait également participé à l'enquête sur l'affaire des courriels de Hillary Clinton, qui a secoué la campagne électorale en 2016. Le FBI avait estimé in fine qu'il n'y avait pas matière à poursuivre Hillary Clinton. De quoi pousser Donald Trump, et un choeur de républicains, à mettre en doute l'impartialité des enquêtes menées, selon eux, par des agents en majorité anti-Trump.