Le FBI publie des notes d'enquête défavorables à Hillary Clinton

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avec AFP
Des notes ultra-sensibles rendues publiques vendredi révèlent notamment que la candidate démocrate a jugé avec 13 téléphones portables quand elle était secrétaire d'Etat. 

La police fédérale américaine a rendu publiques vendredi des notes inédites sur son enquête ultra-sensible sur les emails d'Hillary Clinton, révélant notamment que la candidate démocrate a jonglé avec 13 téléphones portables quand elle était secrétaire d'Etat.

"Confiance" dans ses interlocuteurs. Hillary Clinton, qui a utilisé alors un serveur privé non sécurisé malgré la sensibilité des dossiers dont elle était chargée, a expliqué aux enquêteurs qu'elle "faisait confiance" à ses interlocuteurs afin que ceux-ci fassent attention à ne pas lui envoyer d'informations confidentielles par email. Ces nouvelles révélations risquent de relancer la polémique sur les emails d'Hillary Clinton, une affaire qui continue d'empoisonner sa campagne à la Maison Blanche. "Hillary Clinton brigue une fonction dont chaque jour débute par un briefing top secret, et les notes de son entretien avec le FBI confirment ses terribles erreurs de jugement et sa malhonnêteté", a réagi dans un communiqué l'équipe de campagne de Donald Trump.

"Une gestion imprudente". Egalement parmi les premiers à s'engouffrer dans cette nouvelle brèche, le président républicain de la Chambre des représentants, Paul Ryan, a estimé que ces notes du FBI "prouvaient la gestion imprudente et vraiment dangereuse par Hillary Clinton de données classées secret". Ces nouveaux documents totalisant 58 pages - dont de larges portions ont été expurgées d'informations confidentielles - retranscrivent notamment l'interrogatoire de l'ancienne secrétaire d'Etat.

Début juillet le FBI avait recommandé de ne pas poursuivre Hillary Clinton sur ses emails, en concluant toutefois que l'ex-secrétaire d'Etat avait fait preuve d'une "négligence extrême" en installant un serveur privé au sous-sol de son domicile dans l'Etat de New York. La ministre de la Justice, Loretta Lynch, avait dans la foulée décidé de clore l'enquête sans enclencher de poursuites, après s'être engagée à suivre les recommandations de la police fédérale. Cette absence d'inculpation de la candidate démocrate a ulcéré les républicains, qui ont accusé d'incohérence le patron du FBI, James Comey, et exigé de connaître tous les détails des investigations fédérales d'une durée d'un an qui ont visé Hillary Clinton.