Le Brexit a coûté 1.000 euros à chaque ménage britannique

livre britannique billet 1280
Le patron de la BoE Mark Carney a expliqué mardi que "les revenus réels des ménages sont environ 900 livres plus bas que ce que nous avions estimé". Image d'illustration. © STEFAN WERMUTH / POOL / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Le gouverneur de la Banque d'Angleterre a aussi annoncé mardi que la croissance britannique a progressé d'un point de moins que prévu.

Le Brexit a coûté "environ 900 livres" (autour de 1.000 euros) à chaque foyer britannique, a estimé mardi le gouverneur de la Banque d'Angleterre (BoE) lors d'une audition devant la Commission de la Chambre des communes au Trésor.

Moins de croissance que prévu. Interrogé sur les conséquences économiques du Brexit, le patron de la BoE Mark Carney a expliqué que "les revenus réels des ménages sont environ 900 livres plus bas que ce que nous avions estimé en 2016", dans l'hypothèse que les Britanniques votent en faveur d'un maintien du Royaume-Uni dans l'Union européenne. Comparée aux prévisions de l'institution à cette époque, la croissance britannique a progressé d'un point de moins que prévu.

Mais, a-t-il ajouté, ce scénario de croissance avait été basé sur l'hypothèse d'un dynamisme économique "relativement faible" aux niveaux européen et mondial, alors que les résultats enregistrés ont été finalement bien meilleurs qu'attendu. En prenant en compte ce contexte favorable, l'économie britannique aurait perdu "jusqu'à 2" points de croissance potentielle depuis le Brexit.

Downing Street voit le verre à moitié plein. L'inflation due à la dépréciation de la livre, la lente progression des salaires, la faiblesse de la productivité et le manque d'investissements, à cause de l'incertitude du Brexit, ont été cités comme facteurs explicatifs. "La croissance a été meilleure que certains ne l'attendaient après le référendum", a réagi un porte-parole de Downing Street, évoquant notamment, pour ces dernières semaines, "un taux de chômage au plus bas depuis 1975" et une "hausse des salaires réels".