À Helsinki, les débats sur l'adhésion à l'Otan se poursuivent sans heurts, avant un vote imminent
"Comment allons-nous leur faire confiance ? La Suède est la pépinière des organisations terroristes(...) Nous ne cèderons pas sur l'adhésion à l'Otan de ceux qui appliquent des sanctions envers la Turquie", a martelé Recep Tayyip Erdogan, accusant de nouveau les deux pays nordiques de faire preuve de mansuétude envers les rebelles kurdes du PKK considéré comme une organisation terroriste.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé lundi soir que la Turquie ne "cèdera pas" sur l'adhésion de la Suède et de la Finlande à l'Otan après que les deux pays ont officialisé leur candidature . "Comment allons-nous leur faire confiance ? La Suède est la pépinière des organisations terroristes (...) Nous ne cèderons pas sur l'adhésion à l'Otan de ceux qui appliquent des sanctions envers la Turquie", a martelé le chef de l'État, accusant de nouveau les deux pays nordiques de faire preuve de mansuétude envers les rebelles kurdes du PKK (parti des travailleurs du Kurdistan) considéré comme une organisation terroriste.
"Qu'ils ne se fatiguent pas" à nous convaincre, dit Ankara
La Turquie reproche notamment à la Suède et à la Finlande de ne pas approuver ses demandes d'extradition des personnes qu'elle accuse d'être membres d'"organisations terroristes", a rapporté lundi l'agence étatique turque Anadolu. Aucune des 33 demandes d'extradition envoyées par Ankara n'a reçu de réponse positive de la part de Stockholm ni d'Helsinki au cours des cinq dernières années, selon le ministère de la Justice cité par l'agence Anadolu.
Évoquant la visite prochaine d'une délégation diplomatique suédoise en Turquie pour "voir comment la question peut être résolue", selon le ministre suédois de la Défense, le président Erdogan a prévenu : "Ils vont venir pour nous convaincre ? Qu'ils ne se fatiguent pas !".
Erdogan veut bloquer l'adhésion
Depuis vendredi, le président turc menace de bloquer l'adhésion des deux pays nordiques à l'Otan, leur reprochant de servir d'"auberge aux terroristes du PKK". Or, tout élargissement est soumis à l'approbation unanime des membres de l'Alliance. La Turquie reproche en outre à la Suède d'avoir suspendu toute vente d'armes à son endroit depuis 2019, en représailles à l'opération turque dans le nord de la Syrie.
Le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu s'était montré dimanche conciliant envers la Finlande, mais il a reproché à la Suède de tenir des propos "provocants", lors des discussions à Berlin avec ses pairs de l'Alliance atlantique. Il doit se rendre mardi aux États-Unis pour s'entretenir mercredi avec le Secrétaire d'État américain Anthony Blinken. Après celle de la Finlande dimanche, la Suède a officialisé lundi sa candidature .