La prison de Guantanamo restera ouverte encore 25 ans au moins

Il ne reste plus que 40 détenus à Guantanamo.
Il ne reste plus que 40 détenus à Guantanamo. © MLADEN ANTONOV / AFP
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avec AFP , modifié à
A la suite du décret du président Donald Trump sur le maintien en fonction de la prison, "on nous a dit que nous serions là pendant 25 ans ou plus", a expliqué mardi l'amiral John Ring qui gère le centre de détention.

La prison de Guantanamo, qui abrite notamment des détenus accusés d'avoir participé aux attentats du 11-Septembre, se prépare à rester ouverte pendant encore au moins 25 ans. A la suite du décret du président Donald Trump sur le maintien en fonctions de la prison, "on nous a dit que nous serions là pendant 25 ans ou plus", a expliqué l'amiral John Ring, commandant de la force opérationnelle interarmées qui gère le centre de détention controversé. 

Donald se distingue de ses prédécesseurs. Donald Trump a décidé fin janvier de garder Guantanamo ouvert, rompant totalement avec les tentatives répétées et finalement vaines de son prédécesseur Barack Obama de fermer cette prison décriée par les défenseurs des droits de l'homme, ses détenus n'étant pas jugés par des tribunaux civils mais par des commissions militaires. Leurs cas ont soulevé des contestations judiciaires et des délais interminables.

Mais le président américain a signé un décret ordonnant au Pentagone de "maintenir ouvertes les installations carcérales de Guantanamo Bay". Peu après, "le Pentagone nous a envoyé un mémo nous disant : soyez prêts à rester ouverts pendant 25 ans ou plus", a précisé l'amiral Ring.

40 détenus. Ouvert en 2002 peu après l'arrestation des premiers djihadistes dans le cadre de l'intervention américaine en Afghanistan après les attentats du 11-Septembre, le centre de détention a abrité jusqu'à 780 prisonniers.  Il n'en reste plus que 40, âgés de 37 à 71 ans. Le Yéménite Ali Hamza Ahmad al-Bahlul, un lieutenant d'Oussama ben Laden, a été condamné à perpétuité. Un autre attend sa sentence, qui doit être prononcée à l'été 2019, et 26 autres sont considérés comme trop dangereux pour être libérés.

Guantanamo n'a reçu aucun nouveau prisonnier depuis 2008 mais depuis sa campagne électorale de 2016, Donald Trump ne cache pas son intention d'y envoyer davantage de "méchants" capturés en Syrie ou en Irak et son décret prévoyait l'envoi de nouveaux détenus.