La Lituanie catholique adopte une loi stricte sur la fécondation in-vitro

Un technicienne du service de biologie de la reproduction de l'Hôpital de la Conception à Marseille place, à l'aide d'une pipette un spermatozoïde à l'intérieur d'un ovocyte (ICSI) provocant la fécondation d'un oeuf, le 04 décembre 2000, dans le cadre d'un programme de procréation médicale
Un technicienne du service de biologie de la reproduction de l'Hôpital de la Conception à Marseille place, à l'aide d'une pipette un spermatozoïde à l'intérieur d'un ovocyte (ICSI) provocant la fécondation d'un oeuf, le 04 décembre 2000, dans le cadre d'un programme de procréation médicale © AFP
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avec AFP , modifié à
Le parlement lituanien a adopté mardi une loi imposant des conditions très strictes pour la fécondation in-vitro.

La loi met un terme à des années de débats passionnés dans ce pays balte majoritairement catholique et membre de l'Union européenne.  

Interdiction des donneurs anonymes. Le texte interdit la congélation d'embryons, limite leur nombre à trois et autorise l'accès à cette procédure médicale uniquement à des couples mariés ou enregistrés, excluant l'intervention de donateurs anonymes. La fécondation in vitro est une technique de laboratoire qui permet de féconder un ovule avec un spermatozoïde, hors de l'utérus.

"Des députés sous influence de l'Eglise". Jusqu'à présent, la procédure in-vitro était disponible uniquement dans des établissements privés, moyennant environ 2.000 euros, sans aucun apport financier public, dans ce pays de 3 millions d'habitants dont 77% se déclarent catholiques. Le ministre de la Santé, Jura Pozela, qui avait préconisé des solutions plus libérales, a reproché aux députés d'ignorer les progrès de la science et d'être sous influence de l'Eglise.

La Pologne coupe, elle, les financements. "J'envisage de demander au président d'opposer son veto à cette loi", a déclaré aux journalistes ce social-démocrate de 34 ans, avertissant que la loi encouragerait des couples à suivre ce traitement à l'étranger. Les Eglises locales ont affirmé que toute intervention en éprouvette était immorale. La plupart des Etats de l'Union européenne prévoient un remboursement du traitement in vitro. Mais le gouvernement conservateur en Pologne voisine, autre pays catholique, a décidé l'an dernier de couper les finances à ces procédures médicales.