Discret bibliothécaire et amateur de poésie antique, Kajetan Poznanski était a priori un Polonais de 30 ans sans histoire. Aujourd'hui, il apparaît sur le site d'Europol aux cotés de Salah Abdeslam et des autres fugitifs les plus recherchés du continent. On le soupçonne d'avoir tué une jeune professeure d'italien avant de lui couper la tête.
Son visage est sur toutes les télés polonaises. Depuis lundi, le visage doux de ce grand brun réputé souriant, tourne en boucle sur les télévisions polonaises. L'homme sous mandat d'arrêt européen, "est considéré comme très dangereux", met en garde Ewa Leszczynska-Furtak, la porte-parole du tribunal de Varsovie. Pour l'heure, cette cavale romanesque fait les grands titres de la presse d'Europe de l'est. On accuse Kajetan Poznanski d'avoir, à l'aide d'une épée de samouraï, tué puis dépecé une jeune professeure d'italien chez elle, le 3 février. Il s'est ensuite enfui en taxi avec une partie du corps enveloppé sous le bras, et a fait croire au chauffeur qu'il transportait une carcasse de sanglier.
Il aurait tué puis découpé une jeune professeure. Depuis, les pompiers ont découvert les restes de la jeune femme, et notamment sa tête cachée dans un sac à dos. La porte-parole du tribunal de Varsovie, précise Le Parisien, a refusé d'indiquer dans quel pays de l'Union européenne pouvait se trouver cet assassin présumé au profil romanesque.
Dans plusieurs de ses propres poèmes, le suspect s'était notamment inspiré du mythe du tueur en série Hannibal Lecter, personnage romanesque du Silence des Agneaux dont Kajetan Poznanski est un admirateur affiché. Le quotidien polonais Gazeta Wyborcza en a déniché un, rédigé en latin et intitulé Le banquet d'Hannibal Lecter.