La Commission von der Leyen largement approuvée par le Parlement européen

Ursula von der Leyen Commission européenne
La commission Ursula von der Leyen est en fonction, après un accouchement laborieux. © FREDERICK FLORIN / AFP
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avec AFP , modifié à
Le Parlement européen a approuvé mercredi, à une large majorité, la nouvelle Commission présidée par Ursula von der Leyen, franchissant ainsi la dernière étape nécessaire à son entrée en fonction le 1er décembre. L'équipe, qui succédera à celle de Jean-Claude Juncker, a obtenu 461 voix, 157 eurodéputés ont voté contre et 89 se sont abstenus.

La présidente de la Commission européenne l'Allemande Ursula von der Leyen, a obtenu mercredi un large soutien du Parlement pour donner "un nouveau départ" à l'Europe, lors du vote d'investiture des députés. La première présidente de l'exécutif européen a reçu l'approbation de 461 eurodéputés pour son équipe de 26 commissaires, au terme d'un parcours chahuté depuis sa désignation en juin par les chefs d'Etat et de gouvernement. 157 députés ont voté contre et 89 se sont abstenus.

Pas de "chèque en blanc"

Après avoir été élue elle-même de justesse en juillet avec une majorité très courte de 9 voix, Ursula von der Leyen a bénéficié cette fois d'une marge confortable. Les groupes qui ont voté pour elle ou se sont abstenus l'ont toutefois avertie qu'ils ne lui donnaient pas de "chèque en blanc", comme l'a dit le chef des libéraux de Renew le Roumain Dacian Ciolos.

Le vote pour l'investiture n'était pas secret, favorisant la discipline au sein des groupes d'un parlement fortement renouvelé, plus fragmenté et qui a montré les dents lors des auditions des commissaires. Ce nouvel exécutif européen compte un chiffre record de 12 femmes, contre neuf dans la Commission sortante de Jean-Claude Juncker. "Mon message est simple : commençons à travailler", a déclaré Ursula von der Leyen dans son discours avant le vote. L'entrée en fonction de sa Commission, prévue le 1er décembre, avait été retardée d'un mois.

Numérique et changement climatique

Entre des candidats commissaires retoqués - trois, un chiffre sans précédent -, un Brexit toujours en attente et des intitulés de portefeuille polémiques, l'accouchement de l'équipe de l'ancienne ministre de la Défense d'Angela Merkel fut laborieux. S'exprimant tour à tour en anglais, français et allemand, Ursula von der Leyen a présenté mercredi les portefeuilles de ses commissaires qui l'entouraient dans l'hémicycle du Parlement à Strasbourg.

Elle a mis l'accent sur ses priorités pour les cinq années à venir, au rang desquelles le numérique et surtout la lutte contre le changement climatique, avec le "Green deal" (pacte vert) promis pour le début de son mandat. "Si nous faisons bien notre travail, l'Europe de 2050 sera le premier continent du monde neutre en carbone, elle sera une puissance de premier plan dans le numérique, elle restera l'économie qui réussit le mieux à assurer l'équilibre entre le marché et le social, elle sera chef de file dans la résolution des grands enjeux mondiaux", a-t-elle déclaré en conclusion de son discours.