Pékin France Chine 1:54
  • Copié
Baptiste Morin , modifié à
C’est le vendredi thématique : le nouvel impérialisme chinois. Et c’est aussi et surtout une affaire économique. Ces 20 dernières années, la Chine a ciblé des intérêts en France, mais la crise sanitaire a changé la donne. Le Parti communiste chinois a mis le holà sur les investissements dans les secteurs jugés peu stratégiques.

Emmanuel Macron est actuellement en déplacement diplomatique en Chine afin de rencontrer son homologue Xi Jinping et prendre le temps d’échanger sur les liens précieux entre la France et la Chine. Entre 2000 et 2018, la Chine a investi plus de 14 milliards d’euros en France. À la clé, des succès comme avec le rachat du groupe Club Med, mais aussi des échecs comme les vignobles du Bordelais, pour partie revendus, ou l’aéroport de Toulouse, acquis puis revendu à la hâte. L’épidémie de Covid-19 a eu un fort impact sur ces investissements

Pékin se concentre sur les technologies et les infrastructures

"Les Chinois travaillent beaucoup dans les relations, dans le contact, dans la confiance, explique Philippe Le Corre, enseignant-chercheur à l’ESSEC et spécialiste de la Chine. Quand vous ne pouvez pas rencontrer les gens, dans le cadre des affaires, ça devient compliqué".

Après la crise sanitaire, le Parti communiste chinois a mis le holà sur les investissements dans les secteurs jugés peu stratégiques. Désormais, deux domaines principaux intéressent Pékin à l’étranger : les technologies et les infrastructures. En octobre, la Chine a par exemple investi dans le port de Hambourg. Pour le reste, la Chine semble maintenant faire face à la méfiance des Européens.