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Wilfried Devillers (envoyé spécial à Tel-Aviv) / Crédit photo : RAPHAEL GOTHEIL / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP , modifié à
L'attente et l'angoisse des familles se prolongent en Israël, 24 heures après l'annonce d'un accord avec le Hamas, prévoyant la libération de 50 otages retenus dans la bande de Gaza, en échange de prisonniers palestiniens et d'une trêve de quatre jours. Aucune application de l'accord n'aura lieu avant vendredi.

Le président américain Joe Biden s'est dit ce mercredi "extraordinairement satisfait" de l'accord conclu entre Israël et le Hamas, prévoyant la libération de 50 otages, retenus à Gaza par le mouvement terroriste, en échange de prisonniers palestiniens et d'une trêve de quatre jours. Or, 24 heures plus tard, peu de choses ont bougé et ce fameux deal, annoncé par les autorités israéliennes dans la nuit de mardi à mercredi, n'est toujours pas entré en application. 

Le chef du Conseil national de la sécurité israélien déclarait même mercredi soir que la libération des otages n'interviendra "pas avant vendredi", prolongeant ainsi l'angoisse et l'attente des familles. S'il n'y a pas eu de communication officielle du gouvernement, précisant les raisons de ce report, plusieurs sources évoquent des discussions de dernière minute sur le nom des otages et les modalités de leur remise en liberté. C'est ce qu'a notamment confié un responsable palestinien à l'AFP. 

"Est-ce qu'ils sont blessés ? Est-ce qu'ils sont malades ?" 

Le Hamas aurait également besoin de plus de temps pour localiser et définir le parcours de chaque otage jusqu'à leur évacuation de Gaza. Par ailleurs, la liste complète des personnes qui devaient être libérées ce jeudi par le Hamas n'avait toujours pas été transmise à Israël la nuit dernière. Une autre hypothèse évoque des tensions au sein du gouvernement de Benyamin Netanyahu, alors que l'aile la plus à droite du gouvernement s'oppose à cet accord. Itamar Ben-Gvir, le ministre de la Sécurité nationale, le décrit même comme une erreur historique. 

Pour les familles, le plus difficile est de ne pas savoir, ne serait-ce que les noms des 50 otages qui pourraient bientôt être libérés. Arosh vient tous les jours sur l'esplanade où se réunissent les familles, dans le centre de Tel-Aviv. Il sait que son cousin ne sera pas libéré dans l'immédiat, mais, sans nouvelle de lui, il est désemparé. "Est-ce qu'ils sont blessés ? Est-ce qu'ils sont malades ? Ont-ils des médicaments ? On ne sait rien !", déplore-t-il. Une nouvelle vient tout de même donner de l'espoir aux familles : celle d'un possible accord plus large. Les autorités israéliennes se sont dites, ce jeudi matin, enclines à prolonger le cessez-le-feu pour atteindre 100 otages libérés.