Hôtel touché par une avalanche en Italie : le drame aurait-il pu être évité ?

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Les secouristes n'auraient pas cru tout de suite au témoignage des deux survivants qui les appelaient à l'aide. © AFP PHOTO /CNSAS
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Jean-Sébastien Soldaïni, édité par A.H.
Après l'avalanche meurtrière en Italie, des critiques naissent autour du temps d'intervention des chasse-neige et des secouristes.

Les opérations de secours se poursuivent vendredi pour retrouver les corps des occupants de l'hôtel dévasté par une avalanche dans le centre de l'Italie, dans la nuit de mercredi à jeudi. Un peu plus de 24 heures après le drame, des polémiques éclatent déjà, notamment autour du bâtiment qui n'était pas adapté aux mesures de sécurité nécessaires.

L'angoisse des clients après les secousses. "Est ce que ce drame n'aurait pas pu être évité ?", c'est la question qui ne quitte plus les habitants du secteur. En effet, quelques heures avant l'avalanche, la terre a tremblé à plusieurs reprises, ce qui a effrayé les clients de l'hôtel. À tel point que vers 15h, deux heures avant la coulée de neige, des clients auraient insisté pour quitter les lieux. Or, les routes étaient impraticables. Le personnel aurait alors réclamé des chasse-neige pour entamer une évacuation, mais les engins ne sont jamais arrivés.

Plusieurs coups de fil pour convaincre les secouristes. Le temps de réaction des secours est également pointé du doigt. Après l'avalanche, lorsque les deux survivants ont donné l'alerte par téléphone, ils n'auraient pas été pris au sérieux. Il aurait fallu plusieurs coups de fil pour déclencher le départ d'une équipe de secouristes.

Des questions sans réponse. La zone où a eu lieu le séisme n'est pas connue pour son risque accru d'avalanche. "Il semble que cela faisait 89 ans qu'il n'y avait pas eu d'avalanche dans ce secteur. Ça m'a beaucoup surpris quand j'ai appris ça. Je n'arrivais pas à croire à une coulée de ce genre, aussi importante…", témoigne Antonio, cantonnier, au micro d'Europe 1. Pour lui, "il faudra mettre les moyens pour essayer de comprendre" ce qui a bien pu se passer. Le vice ministre italien de l'Intérieur, qui était sur place jeudi soir, ne veut pas donner de détails sur ces critiques. Mais elles semblent tout de même prises au sérieux. En effet, une enquête est ouverte pour homicide involontaire.