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Nicolas Tonev
C'était une première depuis le début du conflit en Ukraine. Vladimir Poutine avait ordonné ce jeudi à ses troupes d'appliquer un cessez-le-feu de 36 heures, le temps de fêter officiellement la Noël orthodoxe. Or, peu de temps après le début de la trêve, plusieurs frappes russes ont été entendues à Bakhmout, puis à Kramatorsk.

Un cessez-le-feu qui n'a pas fait long feu… La trêve ordonnée par le Kremlin n'a pas été respectée ce vendredi matin, alors que les troupes des deux camps devaient célébrer la Noël orthodoxe jusqu'à samedi. Plusieurs duels d'artillerie se sont poursuivis à Bakhmout, épicentre des combats dans l'est de l'Ukraine, et des bombardements ont été constatés ailleurs dans le pays, notamment à Kramatorsk. Cela n'a fait que confirmer ce que Kiev, ainsi que plusieurs puissances étrangères pensaient, à savoir qu'il s'agissait seulement d'un effet d'annonce.

Un officier tankiste, dans le Donbass depuis le début du conflit en Ukraine et en contact avec la rédaction d'Europe 1, a confirmé avoir entendu parler de l'intention d'une trêve. "Globalement, nous, ce qui compte, c'est d'abord de vivre et de voir. Et finalement, c'est tout vu. Il n'y a pas de cessez le feu", a-t-il confié.

Vers un tournant dans le conflit ?

Ce non-respect du cessez-le-feu intervient au lendemain de l'annonce de plusieurs puissances occidentales - notamment la France, l'Allemagne et les États-Unis - de livraisons d'engins militaires et de chars légers. Un apport important pour les troupes ukrainiennes, puisque ces véhicules de transport, munis de chenilles, peuvent suivre les tanks lourds sur le terrain et être équipés de missiles.

Avec les chars français, les troupes seront donc amenées à être plus mobiles. Un signe aussi, d'une vraie montée en puissance du soutien des occidentaux aux ukrainiens.