Coronavirus Facebook réseaux sociaux 1:29
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Europe 1 avec AFP , modifié à
Les deux réseaux sociaux ont supprimé ou fait retirer mercredi soir, à quelques heures d’intervalle, une vidéo de l’équipe de Donald Trump qui enfreignait leurs règles sur la désinformation autour de la pandémie de Covid-19.  

 Facebook et Twitter, étrillés à droite comme à gauche pour leurs politiques de modération des contenus, ont durci le ton avec Donald Trump mercredi : les deux réseaux sociaux ont supprimé ou fait retirer une vidéo qui enfreignait leurs règles sur la désinformation autour de la pandémie de Covid-19. Le clip montrait le président américain expliquer dans un entretien à la chaîne Fox News que les enfants étaient "presque totalement" immunisés, de par leur âge, contre le nouveau coronavirus.

"Désinformation dangereuse autour de la maladie"

"Cette vidéo inclut des fausses affirmations selon lesquelles un certain groupe de personnes n'est pas susceptible d'attraper le Covid-19, ce qui enfreint notre règlement sur la désinformation dangereuse autour de la maladie", a expliqué à l'AFP un porte-parole de Facebook. C'est la première fois que Facebook censure directement Donald Trump.

Twitter est allé encore plus loin. Le réseau a interdit au compte de campagne du chef de l'Etat de continuer à tweeter tant qu'il ne retirait pas l'extrait de l'interview.  Le compte @TeamTrump semblait s'être conformé à la demande de la plateforme, car il était toujours actif mercredi soir et la vidéo était introuvable.

 "Voici encore la preuve que la Silicon Valley est biaisée contre le président"

"Le président énonçait juste un fait : les enfants sont moins susceptibles que les adultes d'attraper le coronavirus", a réagi Courtney Parella, une porte-parole de la campagne de Donald Trump. "Voici encore la preuve que la Silicon Valley est biaisée contre le président. Les règles ne sont appliquées que dans un sens. Les réseaux sociaux ne sont pas les arbitres de la vérité", a-t-elle poursuivi.          

Les mesures prises par les deux groupes californiens risquent de relancer les velléités du président et de son parti de lancer des représailles contre les réseaux sociaux, qu'ils accusent de favoriser l'opposition. Ils sont particulièrement remontés depuis que, fin mai, Twitter a épinglé un tweet du président, largement interprété comme une incitation à la violence contre les manifestants antiracisme.

Furieux, Donald Trump avait signé un décret menaçant de changer une loi qui assure aux plateformes numériques une grande liberté en matière de modération des contenus. Son camp s'est rallié autour de lui.