Etats-Unis : le ministre de la Justice annule des directives anti-discrimination

Le ministre américain de la Justice Jeff Sessions a annulé mardi, au motif qu'elles étaient invalides, plusieurs directives concernant notamment l'incarcération des mineurs et les discriminations dans l'éducation
Le ministre américain de la Justice Jeff Sessions a annulé mardi, au motif qu'elles étaient invalides, plusieurs directives concernant notamment l'incarcération des mineurs et les discriminations dans l'éducation © NICHOLAS KAMM / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Jeff Sessions est revenu sur plusieurs directives concernant l'incarcération des mineurs et les discriminations dans l'éducation, ce qui a alarmé les défenseurs des droits civiques.

Le ministre américain de la Justice Jeff Sessions a annulé mardi, au motif qu'elles étaient invalides, plusieurs directives concernant notamment l'incarcération des mineurs et les discriminations dans l'éducation, ce qui a alarmé les défenseurs des droits civiques. "Lorsqu'elles publient des règles, les agences fédérales doivent respecter les principes constitutionnels et suivre les règles présentées par le Congrès et le président", a insisté le ministère dans un communiqué énumérant les 24 directives supprimées, qui avaient été mises en place pour la plupart durant la présidence de Barack Obama.

"Incohérence avec les lois existantes". Ces règles sont annulées car elles "étaient inutiles, dépassées, incohérentes avec les lois existantes", a expliqué le ministère. "Les directives ne font pas la loi mais elles clarifient et facilitent la mise en oeuvre de la loi", a réagi Faiz Shakir, responsable de la politique nationale au sein de la puissante association de défense des droits civiques ACLU.

"Une attaque contre les personnes de couleur". Plusieurs directives annulées concernaient la discrimination positive dans le système éducatif américain, un mécanisme emblématique validé par la Cour suprême afin de garantir la diversité en offrant un coup de pouce aux étudiants appartenant à des minorités ethniques. "Il s'agit d'une nouvelle attaque de Sessions et du président Trump contre les personnes de couleur", a dénoncé Faiz Shakir en déplorant le "démantèlement de structures qui évitent les discriminations raciales dans l'éducation, le logement et assurent un traitement juste des jeunes dans notre système judiciaire".