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Aviva Fried (correspondante aux Etats-Unis)//Crédits photo : KEVIN DIETSCH / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / GETTY IMAGES VIA AFP
Après avoir été accusée d'antisémitisme, la présidente de la prestigieuse université d'Harvard, Claudine Gay, est encore sous le feu des critiques, en raison de potentiels plagiats tout au long de sa carrière. 

Les polémiques s'empilent pour Claudine Gay, présidente de la prestigieuse université américaine Harvard. Déjà accusée d'antisémitisme, elle n'avait pas su dire devant le Congrès si appeler au génocide des juifs était contraire à la politique de son établissement. Désormais, Claudine Gaye est également pointée du doigt pour plagiat tout au long de sa carrière.

"Un problème d'intégrité"

Ainsi, les appels à la démission de Claudine Gay se multiplient. Le New York Times et le Washington Post ont chacun publié un éditorial demandant à la présidente d'Harvard de démissionner. Initialement, elle était accusée de n'avoir pas correctement attribué des citations dans ses travaux. Mais, au fil des jours, il est apparu qu'elle avait sans doute emprunté des phrases, voire des paragraphes entiers notamment dans sa thèse de doctorat, dont même les remerciements seraient copiés sur un autre auteur.

Le conseil d'administration d'Harvard a tenté de minimiser les faits en disant que Claudine Gay allait corriger ses textes et que les accusations à l'encontre de la première présidente noire de l'université étaient racistes. Selon William Jacobson, ancien élève d'Harvard et aujourd'hui professeur de droit à l'université de Cornell, l'accusation de racisme écorne l'image de Harvard : "Ce n'est pas un problème de race comme certains voudraient le faire croire. C'est un problème d'intégrité quand il est démontré que le dirigeant de votre université n'est pas intègre. Cela porte atteinte à l'université tout entière".

Pour l'université, il est difficile de sanctionner les étudiants auteurs de plagiats si la présidente elle-même bénéficie de passe-droit. Pour beaucoup de voix, la seule démission de Claudine Gay ne suffirait plus à redorer le blason de l'école. Ils réclament désormais une réforme en profondeur de Harvard.