Etats-Unis : 500 enfants migrants retrouvent leur famille

Quelque 2.000 enfants ont été arrachés à leurs parents migrants, accusés d'avoir traversé illégalement la frontière mexico-américaine.
Quelque 2.000 enfants ont été arrachés à leurs parents migrants, accusés d'avoir traversé illégalement la frontière mexico-américaine. © JOHN MOORE / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
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avec AFP
522 enfants étrangers et séparés de leurs parents migrants aux Etats-Unis ont été réunis avec des membres de leur famille, mais encore 2.000 restent éloignés de leurs proches.

Le ministère américain de la Santé a annoncé que plus de 500 enfants séparés de leurs parents sans-papiers avaient été réunis avec des membres de leur famille, mais environ 2.000 autres restent éloignés de leurs proches. "CBP (la police des frontières, ndlr) a réuni 522 enfants étrangers non-accompagnés dans leur détention, qui avaient été séparés des adultes, dans le cadre de la politique de Tolérance Zéro", a indiqué samedi le ministère de la Santé (HHS) dans un communiqué. 

Un tollé international. La séparation systématique d'enfants de leurs parents ayant franchi la frontière avec le Mexique avait suscité un tollé, tant au niveau national qu'international. Plus de 2.300 enfants avaient ainsi été séparés de leurs parents en cinq semaines. Dans un rétropédalage soudain, le président américain Donald Trump avait signé un décret mercredi pour mettre fin à cette pratique. "Le gouvernement des Etats-Unis sait où se trouvent tous les enfants dans ses (centres) de détention et travaille pour les réunir avec leur famille", ajoute le HHS.

 

Des contraintes procédurales. Mais l'une des principales interrogations est de savoir combien de temps il faudra pour réunir toutes les familles. Environ 2.000 enfants sont donc toujours éloignés de leurs parents, et les avocats travaillant pour les réunir avec leurs proches racontent faire face à un labyrinthe procédural tandis que toujours plus de migrants continuent à arriver. Si Donald Trump continue à blâmer ses opposants démocrates, les accusant de vouloir des "frontières ouvertes", la pression politique - et populaire - reste forte. Samedi, des manifestations se sont déroulées tandis qu'une vingtaine d'élus démocrates ont visité un centre de détention pour migrants, dénonçant la politique de "tolérance zéro" du président.