Malgré sa popularité, Angela Merkel ne sera pas candidate à un nouveau mandat (photo d'archives). 1:19
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Hélène Kohl, édité par Margaux Lannuzel
Alors que la chancelière allemande va prendre sa retraite à la fin de l'année, la question de sa succession devrait être au cœur du congrès (numérique) de son parti, la CDU, qui se réunit vendredi et samedi. 
DÉCRYPTAGE

Vers la fin d'une ère en Allemagne et en Europe. Malgré sa popularité, la chancelière allemande, Angela Merkel, ne se représente pas aux élections de septembre prochain et prendra sa retraite à la fin de l’année. Son parti, la CDU, se réunit vendredi et samedi en congrès - numérique, coronavirus oblige - pour tenter d'organiser sa succession. Car le prochain Chancelier sortira certainement de cette formation politique. 

Sortir de l'ombre de Merkel

C'est en effet la règle de la démocratie parlementaire allemande : le chef du parti qui arrive en tête aux élections devient Chancelier. Et à huit mois du scrutin, la CDU a une avance de près de vingt points ! Donc la personne qui va être élue président de la CDU lors ce congrès s’installera automatiquement dans le costume de favori pour être le prochain Chancelier.

La seule chose dont on est sûr, c'est qu'il s'agira d'un homme, de l'Ouest. Pour le reste, aucun des prétendants ne sort du lot… ou plutôt aucun n’arrive à sortir de l’ombre de Merkel.

Un vote prévu samedi midi

En lice, il y a d'abord l'un de ses fidèles lieutenants, qui incarne la continuité, Armin Laschet. Mais il a complètement raté la gestion de la crise du coronavirus dans son Land et perdu beaucoup de crédit. En face, il y a Friedrich Merz qui, au contraire, parie sur la rupture avec les années Merkel. Il veut un leadership décomplexé et tape à l’œil.

Enfin le troisième candidat, Norbert Röttgen, propose la voie médiane : un "en même temps"... qui n’enthousiasme personne. Alors qui l'emportera ? Réponse samedi, à midi, au moment du vote.