Dieselgate : le patron d'Audi soupçonné de fraude

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Rupert Stadler est personnellement soupçonné d'avoir contribué "à l'émission de faux certificats" (image d'archives). © CHRISTOF STACHE / AFP
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avec AFP , modifié à
Le parquet de Munich a indiqué lundi que le PDG d'Audi, marque du groupe Volkswagen, était personnellement soupçonné de "fraude" pour avoir "contribué "à l'émission de faux certificats" concernant les moteurs diesel truqués.

Le PDG d'Audi, marque du groupe Volkswagen, est personnellement soupçonné de fraude dans le cadre d'une vaste enquête sur le scandale des moteurs diesel truqués, a annoncé lundi le parquet de Munich (Bavière, sud).

Le PDG soupçonné d'avoir émis de "faux certificats". "L'enquête dans le cadre de l'affaire diesel concernant les moteurs Audi a été étendue (...) et depuis le 30 mai 2018, le PDG d'Audi Rupert Stadler ainsi qu'un autre membre du directoire actuel font partie des personnes soupçonnées", écrit le parquet dans un communiqué.

Des perquisitions ont eu lieu lundi aux domiciles de ces deux personnes, mises en cause pour "fraude" et pour avoir contribué "à l'émission de faux certificats", précisent les enquêteurs. "Audi coopère avec les autorités" a simplement réagi un porte-parole de la marque.

Rappels et perquisitions. L'agence fédérale de l'automobile KBA avait ordonné la semaine dernière le rappel de quelque 60.000 Audi A6 et A7 après la découverte d'un "logiciel illicite" capable de fausser les niveaux d'émissions de gaz polluants. Dans le cadre de son enquête, la justice allemande avait déjà perquisitionné en février, mars et avril les domiciles et les lieux de travail d'employés d'Audi en Allemagne, dont le siège d'Audi à Ingoldstadt.

Plusieurs enquêtes ouvertes. Plusieurs parquets allemands ont ouvert des enquêtes pour fraude, manipulation de cours de Bourse ou publicité mensongère contre des salariés de Volkswagen et ses marques Audi et Porsche, mais aussi de Daimler et de l'équipementier Bosch.

Un scandale coûteux. Volkswagen avait reconnu en 2015 avoir équipé 11 millions de ses voitures diesel, dont environ 600.000 aux États-Unis, d'un logiciel capable de fausser le résultat des tests antipollution et dissimulant des émissions dépassant parfois jusqu'à 40 fois les normes autorisées. Ce scandale a déjà coûté au constructeur plus de 25 milliards de dollars en rappels de véhicules et procédures judiciaires.