Adam Schiff, élu démocrate en charge de la procédure de destitution contre Donald Trump, estime les faits reprochés au Président américain "bien plus graves" que ceux commis 40 ans plus tôt par Richar Nixon 1:20
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Cédric Chasseur, avec AFP , modifié à
L'élu démocrate Adam Schiff, qui supervise l'enquête en destitution contre Donald Trump, a estimé jeudi que les faits reprochés au locataire de la Maison Blanche étaient "bien plus graves" que ceux commis par l'ancien président Richard Nixon, obligé de démissionner en 1974 pour éviter une destitution certaine dans le cadre du scandale d'espionnage politique du Watergate.

En charge de la procédure de destitution contre Donald Trump, l'élu démocrate Adam Schiff n'a pas mâché ses mots envers le Président américain, qui risque une mise en accusation ("impeachment") à la Chambre des représentants pour avoir demandé à son homologue ukrainien d'enquêter sur Joe Biden."Ce que nous avons ici est bien plus grave qu'un cambriolage de bas étage d'un QG de campagne démocrate. Cela va bien au-delà de ce que Nixon a fait", estime-t-il, en référence au Wartergate qui avait secoué les Etats-Unis à partir de 1972.

"Nous valons mieux que cela"

Les démocrates accusent notamment Donald Trump d'avoir fait pression sur l'Ukraine, "un allié en guerre" précise Adam Schiff, en conditionnant l'attribution d'une aide militaire de 400 millions de dollars à l'ouverture d'une enquête sur son potentiel rival à la prochaine élection présidentielle américaine et son fils, employé d'un compagnie gazière ukrainienne. "Il n'y a rien de plus dangereux qu'un président immoral qui se croit au-dessus des lois", dénonce l'élu démocrate à l'issu de huit jours d’enquêtes et douze auditions. Dans un appel aux Américains, mais aussi au reste du monde, Adam Schiff a aussi déclaré : "Nous valons mieux que cela", fustigeant la défense "absurde" des alliés de Donald Trump, qui mettent en avant la corruption endémique en Ukraine pour demander des enquêtes ciblées.

De son côté, la Maison Blanche dénonce "la haine maladie" des démocrates pour Donald Trump, qui continue de nier les faits. Son porte-parole à Washington, Stéphanie Grisham, appelle à la fin de ces audiences "bidons" et "illégitimes".