Macron/Merkel 1:28
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Hélène Kohl, édité par Manon Fossat , modifié à
La chancelière allemande doit quitter la politique après la constitution d'un nouveau gouvernement attendue pour décembre et actuellement négociée par les sociaux-démocrates (SPD) avec les écologistes et les libéraux. S'ils y parviennent, l'actuel ministre des Finances, le social-démocrate Olaf Scholz, lui succèdera.

Avec le départ d'Angela Merkel dans un mois, comment peuvent évoluer les relations franco-allemandes ? Attention spoiler : aucune rupture en vue. La future coalition s’est déjà engagée à travailler main dans la main avec Paris. Mais il faudra tout de même apprendre à connaître le prochain chancelier.

Olaf Scholz n’est ni francophone, ni particulièrement francophile. Mais c’est un homme du nord, pragmatique et il sait combien la relation avec Paris est fondamentale. La capitale française, ce sera d’ailleurs son premier voyage officiel : il ne veut pas rompre la tradition. "La relation franco-allemande est centrale pour faire avancer l’Europe et acquérir plus de souveraineté européenne", assure-t-il. D'autant que ces dernières années, Olaf Scholz a tissé son réseau en France, lorsqu'il était ministre des Finances. Il a en effet travaillé avec Bruno Le Maire dans un climat de confiance et de respect mutuel.

Des frictions sur les questions budgétaires ?

La relation franco-allemande ne sera pas forcément très chaleureuse dans les prochains mois, mais les deux pays devraient réussir à avancer ensemble. Surtout que la coalition d’Olaf Scholz veut accélérer le rythme des prises de décision en Allemagne. Cette volonté pourrait être un atout pour Emmanuel Macron qui a notamment besoin d’agir vite au niveau européen avant l’élection présidentielle.

Seul obstacle en vue : la possibilité d’avoir un ministre allemand des Finances, venu du parti libéral, très strict sur les questions budgétaires en Europe. Dans ce cas-là, il faudra s’attendre à une confrontation entre les deux capitales.