Donald Trump 1:23
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Alexis Guilleux avec AFP , modifié à
Donald Trump, qui devra quitter le pouvoir le 20 janvier prochain, continue de remettre en cause la légalité de l'élection de Joe Biden. Le milliardaire pourrait envisager de nouveaux recours, mais des nominations de conseillers, à des postes en dehors de l'exécutif, indiquent aussi qu'il se prépare au départ. 

Les Etats-Unis changent de président dans moins d’un mois, le 20 janvier prochain. Et alors que le démocrate Joe Biden se prépare à prendre les commandes du pays, Donald Trump s’entête et refuse de reconnaître sa défaite. Il continue notamment d'agir comme si son mandat n'arrivait pas à son terme : mardi, il a rejeté  le plan de relance de 900 milliards de dollars adopté la veille par les représentants et par les sénateurs. Désormais, le président apparait de plus en plus isolé, même au sein de son propre camp.

Les républicains lui tournent le dos

De fait, certains des plus fidèles trumpistes ont commencé à prendre leurs distances avec le milliardaire. Le chef des républicains au Sénat a reconnu la victoire de Joe Biden après le vote des grands électeurs la semaine dernière, et le ministre de la Justice a admis ne pas avoir constaté de fraudes lors de la présidentielle. Il a depuis démissionné.

Même la Cour suprême n’a pas voulu entendre les plaintes du républicain. Malgré l'échec de la quasi-totalité de ses recours en justice, la certification des résultats dans chaque État puis leur validation par les grands électeurs, Donald Trump continue d'affirmer, sans la moindre preuve, avoir remporté le scrutin de novembre. Les spéculations vont bon train sur ses démarches - vouées à l'échec d'après pratiquement tous les observateurs - pour invalider le verdict des urnes.

Il n'a pas dit clairement s'il assisterait à la cérémonie d'investiture du président élu démocrate le 20 janvier mais a tout de même indiqué qu'il quitterait la Maison-Blanche à la fin de son mandat. Ces derniers jours, une série de nominations de membres de son entourage vers les conseils d'administration d'établissements publics semble confirmer que Donald Trump prépare bel et bien son départ. D'ici là, l’amertume domine : le président estime que ceux qui ne sont pas de son côté sont "faibles", "stupides" et "déloyaux".

L'hypothèse d'un recours à la loi martiale

En privé, Donald Trump accuse même son vice-président Mike Pence de ne pas se battre suffisamment pour obtenir la victoire. La presse américaine rapporte que dans ce climat des hauts-fonctionnaires essaient d’éviter désormais l’aile ouest de la Maison-Blanche où se trouve le fameux bureau ovale.

Des conseillers font également part de leur inquiétude de voir Donald Trump s’entretenir avec des conspirationnistes notoires. D’après le New York Times, l’idée d’appliquer la loi martiale pour renverser le résultat de l’élection a même été évoquée lors de l'une de ces réunions vendredi à la Maison-Blanche. "Fake news" a immédiatement twitté le président américain.