Les 27 se déchirent sur la politique économique à adopter face au coronavirus. 1:21
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Isabelle Ory édité par Antoine Cuny-Le Callet
Alors que l'Italie et l'Espagne, très durement touchées par l'épidémie de coronavirus, en appellent à la solidarité européenne, le ministre hollandais des finances a mis en cause la discipline budgétaire de certains pays. Des tensions apparaissent au sein de l'Union sur la politique économique à adopter.

La crise engendrée par le coronavirus réveille de vieilles querelles au sein de l'Union européenne. Les états membres se déchirent, notamment au sujet de la politique économique à mener face à l'épidémie. Le ton monte comme jamais entre les pays du Sud de l'Europe qui réclament plus de solidarité et les pays du Nord.

Une crise ouverte, devant les micros

Et si d'habitude les dirigeants européens se parlent franchement seulement à huis clos, cette fois, c'est devant les micros que le Premier ministre portugais a partagé sa colère. António Costa a dénoncé la mesquinerie récurrente des Pays-Bas qu'il qualifie de "répugnante dans le cadre de l'UE".

La Haye refuse d'aider l'Italie ou l'Espagne qui subissent de plein fouet les conséquences du virus. Le ministre des finances hollandais, Wopke Hoekstra, a notamment déclaré que "la Commission européenne devrait enquêter pour savoir pourquoi leurs finances ne sont pas en ordre".

Le "même bateau européen"

La cheffe de la diplomatie espagnole, Arancha González, a elle-aussi vu rouge. Sur Twitter, elle a apostrophé le ministre hollandais : "Nous somme tous sur le même bateau européen, nous avons heurté un iceberg inattendu [...] Ce n'est pas le moment de discuter pour savoir s'il y a des tickets de première ou de deuxième classe."

Ces échanges reflètent les tensions vives qui s'installent entre les capitales. Pourtant, Les 27 vont devoir trouver des mécanismes de solidarité. Leur "avenir commun est en jeu" à mis en garde le président Emmanuel Macron.