Corée du Nord : Mike Pompeo admet "un risque" de ne pas parvenir parvenir à la paix

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avec AFP , modifié à
Contrairement à ce qu'avait déclaré Donald Trump lors de son sommet historique à Singapour avec Kim Jong Un, le secrétaire d'Etat Mike Pompeo a reconnu qu'il existait un "risque" de ne pas parvenir à la paix avec la Corée du Nord.

Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo a reconnu jeudi qu'il subsistait un "risque" de ne pas parvenir à la paix en Corée du Nord, deux jours après le sommet historique entre Kim Jong Un et Donald Trump à Singapour.

 

"Il y a toujours un risque de ne pas y parvenir". Alors que le président américain avait déclaré mardi à l'issue du sommet que la dénucléarisation de la Corée du Nord allait démarrer "très rapidement", son ministre a paru moins catégorique jeudi à Pékin à l'issue d'un entretien avec son homologue chinois Wang Yi. "Nous pensons vraiment que nous pouvons enfin avancer, après tant d'années, sur la voie de la paix dans la péninsule coréenne", a déclaré Mike Pompeo. "Mais il y a toujours un risque de ne pas y parvenir", a-t-il ajouté.

 

Wang Yi a de son côté salué les efforts des Etats-Unis pour aboutir à un rapprochement avec Pyongyang, estimant que le sommet de Singapour contribuerait à "parvenir à la dénucléarisation de la péninsule et à lui apporter ainsi qu'à la région une paix durable et véritable". Mike Pompeo devait dans la soirée être reçu par le président chinois Xi Jinping pour lui rendre compte du sommet de mardi. La rencontre de mardi à Singapour - la première entre un dirigeant nord-coréen et un président américain en exercice - a eu un énorme retentissement médiatique, mais ses résultats tangibles, notamment sur le thème-clé de la dénucléarisation, suscitent des interrogations.

La formulation de la déclaration commune signée par Donald Trump et Kim Jong Un, dans laquelle Pyongyang s'engage en faveur d'une "dénucléarisation complète de la péninsule coréenne", reste en effet vague. Elle a été critiquée par de nombreux experts car elle ne mentionne pas deux autres conditions-clés de Washington, à savoir que la dénucléarisation soit aussi "vérifiable et irréversible".