Chasse à la baleine : une lourde amende pour une société japonaise

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N.M. avec AFP
Kyodo Senpaku Kaisha va devoir payer 1 million de dollars à l'Australie pour avoir chassé à plusieurs reprises des rorquals dans un sanctuaire baleinier proche de l'Antarctique. 

Une entreprise japonaise a été condamnée mercredi par la justice australienne à un million de dollars australiens d'amende, soit 666.0000 euros, pour avoir tué des petits rorquals de l'Antarctique dans un sanctuaire australien de l'océan Austral.

Quatre campagnes. La Cour fédérale a estimé que la société Kyodo Senpaku Kaisha avait violé plusieurs dispositions de la loi sur la protection de l'environnement et de la biodiversité pendant quatre campagnes de chasse au petit rorqual de l'Antarctique, également appelé baleine de Minke, entre 2008 et 2013. L'entreprise a été condamnée à quatre amendes de 250.000 pour chacune de ces campagnes en violation d'une interdiction de chasse à la baleine dans cette zone datant de 2008.

Un sanctuaire protégé. "Aux termes de la loi australienne, les baleines présentes dans le sanctuaire baleinier australien des eaux australiennes de l'Antarctique bénéficient d'une protection totale", a commenté Michael Kennedy, directeur de l'ONG Humane society international (HSI) à l'origine du recours en justice. D'après lui, la Cour fédérale a estimé que Kyodo avait violé l'interdiction de cette chasse de manière "délibérée, systématique et durable" et tué des dizaines, voire des centaines, de baleines.

Condamné par la Cour international de justice. La consommation de baleine a une longue histoire au Japon, pays où le cétacé a été chassé pendant des siècles mais où l'industrie baleinière n'a connu son essor qu'après la Seconde guerre mondiale, pour nourrir un pays affamé. Au cours des récentes décennies, le Japon a contourné l'interdiction de cette chasse en utilisant l'exception qui autorise les prises à des fins scientifiques. Le Japon avait été contraint de renoncer à chasser la baleine en Antarctique pour la saison 2014-2015 suite à un arrêt de la Cour internationale de Justice (CIJ).