CARNET DE BORD - Comment l'Europe du Sud vit le déconfinement : dixième étape, Athènes

Pour sa dernière étape du tour d'Europe du déconfinement, notre reporter a atterri à Athènes en Grèce. (illustration)
Pour sa dernière étape du tour d'Europe du déconfinement, notre reporter a atterri à Athènes en Grèce. (illustration) © Louisa GOULIAMAKI / AFP
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Jean-Sébastien Soldaïni, à Athènes (Grèce), édité par Séverine Mermilliod , modifié à
JOUR 10 - Italie, Grèce, Balkans... Pendant dix jours notre reporter sillonne l'Europe du Sud pour comprendre comment les habitants de ces pays vivent le déconfinement. Après la Croatie, la Serbie puis la Bulgarie,  l'ultime étape est à Athènes, en Grèce.
REPORTAGE

>> Pendant dix jours, notre reporter parcourt l'Europe du Sud pour comprendre comment nos voisins européens vivent leur déconfinement, la réouverture des frontières, l'approche des vacances, mais aussi prendre le pouls de l’économie locale. Un voyage de l'Italie jusqu'à la Grèce, en passant par les Balkans et la côte Adriatique. Après l'Italie, la Slovénie, la Croatie, la Serbie et la Bulgarie, Jean-Sébastien Soldaïni est enfin arrivé à Athènes en Grèce, où l'entrée dans le pays est un parcours du combattant. 

carnet de bord

Les frontières terrestres quasiment fermées

Je dois laisser ma voiture à Sofia en Bulgarie car il n’est pas possible de gagner ma prochaine destination par la route. La Grèce a quasiment fermé ses frontières terrestres. Ceux qui s’y présentent doivent se soumettre à une quarantaine incompressible de sept jours. Arriver par les airs permet de réduire le délai à 24 heures, mais uniquement parce que je suis journaliste. Cela ne veut pas dire que j’entre librement dans le pays.

Les contrôles commencent dans l’avion de Sofia à Athènes. Les hôtesses distribuent un formulaire pour pouvoir remonter jusqu'à vous en cas d’infection. Le numéro de siège est demandé, pour identifier vos voisins si nécessaire.

Enfreindre sa quarantaine peut valoir 5000 euros d'amende

Dès la sortie de l’appareil, parcours fléché : des policiers vous guident jusqu'à de petits boxes. Là, deux médecins vous attendent avec blouses et masques pour un test PCR. Le premier vous passe un long coton-tige au fond de la gorge. L’autre récupère l’échantillon le met sous plastique avec vos coordonnées inscrites. Au bout de quelques minutes, vous embarquez dans un bus sans connaître le résultat.

Le parcours est toujours guidé jusqu'à un autocar. Cette fois, c’est la Sécurité civile qui s’en charge. Direction un hôtel du centre d’Athènes réservé et payé par le gouvernement grec. La réceptionniste reçoit les passagers de mon vol un par un. Elle m’explique que "je vais devoir attendre ici le résultat de mon test, environ 24 heures". J’ai interdiction formelle de sortir de la chambre. Si j’ai besoin de quoi que ce soit, cela me sera apporté dans la chambre. Si je tente de sortir dans la rue, l’amende est lourde : 5.000 euros. Les repas sont livrés devant la porte par le personnel, trois fois par jour.

Si mon test PCR est négatif, je pourrai quitter l’hôtel et me loger, à mes frais cette fois. S’il est positif, ce sera alors une quarantaine de deux semaines qu’il faudra observer, sans quitter la chambre où je me trouve.