Le coup de sifflet final a été vécu comme une libération dans les rues d'Alger, après un match irrespirable contre le Sénégal. 1:30
  • Copié
Nour Chahine, édité par Ugo Pascolo , modifié à
REPORTAGE - La liesse des supporters dans les rues d'Alger, après la victoire des Fennecs 1-0 contre le Sénégal en finale de la CAN, n'a pas fait oublier aux habitants la situation politique de leur pays.  
REPORTAGE

Ils célébraient la victoire des Fennecs depuis déjà plusieurs jours, comme si l'échec était inenvisageable. Championne d'Afrique après avoir battu le Sénégal 1-0, l'Algérie entière soutenait son équipe. Alors forcément, quand le coup de sifflet final a retenti, il a été vécu comme une véritable libération dans les rues d'Alger. 

Un deuxième trophée, 29 ans après le premier, qui a une saveur particulière puisqu'il intervient à un moment exceptionnel de l'histoire du pays. "C'est une grande joie, surtout avec ce qu'il se passe dans le pays en ce moment", estime Adem, 22 ans. "Nous avons besoin de cette victoire, que notre nation vive en paix", ajoute-t-il. L'euphorie ne semble donc pas faire oublier aux Algériens la situation politique de leur pays. La finale était d'ailleurs l'occasion pour de nombreux habitants d'Alger de se retrouver après la marche du vendredi, que les Algériens reconduisent chaque semaine pour réclamer la démocratie.

"Je fais confiance au génie des Algériens" explique Younès, un supporter d'une quarantaine d'années. "Ils savent qu'un match de football c'est très bien, mais l'essentiel est ce qui est au programme depuis le 22 février [premier jour de mobilisation en faveur de la démocratie, ndlr] : la nécessité pour ce pays d'une mise à jour démocratique, de la manière la plus positive".