Cameroun : trois hommes armés tués par les forces de l'ordre en zone anglophone

Les trois hommes ont été tués par les forces de l'ordre. Photo d'illustration.
Les trois hommes ont été tués par les forces de l'ordre. Photo d'illustration. © REINNIER KAZE / AFP
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avec AFP
Les trois individus circulaient en motocyclette et tiraient en direction des passants.

Trois hommes armés qui tiraient sur des passants à Bamenda, dans la région anglophone du Nord-Ouest du Cameroun, ont été abattus par les forces de l'ordre dimanche, jour d'élection présidentielle, a appris l'AFP auprès des autorités locales et d'un témoin.

Plusieurs troubles. Ces hommes, des séparatistes présumés, circulaient en motocyclette d'où ils tiraient en direction des passants, selon ces sources. Ils ont été abattus après une traque des forces de sécurité. A Buea, dans le Sud-Ouest, l'autre région anglophone du Cameroun, des coups de feu ont été entendus à la mi-journée par des journalistes de l'AFP. Dans la nuit de vendredi à samedi, un tribunal de Bamenda a été incendié par des hommes armés, selon des témoins.

Séparatistes. Les séparatistes des régions anglophones du Cameroun avaient menacé d'empêcher le bon déroulement du scrutin présidentiel dans ces régions où ils veulent créer leur Etat indépendant qu'il appellent "l'Ambazonie". "Ce n'est pas impossible qu'il y ait des fauteurs de troubles" dans les régions anglophones, a déclaré à Yaoundé le ministre de la Communcation, Issa Bakary Tchiroma à des journalistes,. "Mais je peux vous assurer que la large majorité des habitants sont prêts et veulent voter", a-t-il ajouté. "A l'heure actuelle tout se passe pour le mieux" dans les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest, a-t-il affirmé.

Une région en guerre. Dans ces régions, la guerre s'est installée depuis fin 2017, après plus d'un an de crise socio-politique qui a lentement dégénérée en conflit armé. Des centaines de séparatistes armés, regroupés en groupes épars dans la forêt équatoriale, combattent désormais violemment et quotidiennement l'armée camerounaise. Ils ont promis la "guerre" le jour de la présidentielle de dimanche, menaçant de s'en prendre aux électeurs qui iraient voter.