Brexit : malgré "des moments difficiles à venir", May veut rassurer

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G.V. avec Reuters
INTERNATIONAL - La Première ministre britannique, Theresa May, a fait le point sur le Brexit lors de son voyage pour participer au sommet du G20 en Chine.

L'économie britannique souffrira de la victoire du Brexit au référendum sur le maintien du Royaume-Uni dans l'Union européenne même si les récentes statistiques macroéconomiques suggèrent que l'impact pourrait être moins grave qu'attendues, a déclaré dimanche la Première ministre britannique, Theresa May. "Il y aura des moments difficiles à venir" a-t-elle dit à la presse en se rendant au sommet du G20 à Hangzhou, en Chine.

La monnaie britannique, indice d'une bonne résistance. L'issue du référendum du 23 juin a provoqué un choc sur les marchés financiers, où la livre sterling a plongé, les
investisseurs anticipant une récession de l'économie britannique au moment où le pays engage un long processus de retrait de l'UE, son principal partenaire commercial, et s'apprête à redéfinir son rôle économique. Mais la devise britannique s'est redressée jeudi après la publication de l'indice de confiance des chefs d'entreprises britanniques, meilleur que prévu. 

"Nous avons observé des statistiques adressant des messages différents quant à l'économie. Je pense que la réaction de notre économie après le référendum a été meilleure que certains l'avaient prédit mais je ne prétendrai pas que tout cela sera facile", a poursuivi Theresa May.

Le gouvernement multiplie les signaux pour rassurer. La Banque d'Angleterre a d'ailleurs participé à ces bons chiffres en abaissant pour la première fois depuis 2009 son taux directeur, et donc le loyer de l'argent, afin de stimuler l'activité économique. Son ministre des Finances, Philip Hammond, envisage de son côté un plan budgétaire de soutien à l'activité.

Interrogée sur cette "réinitialisation budgétaire" - l'expression employée en juillet par Hammond -, May a indiqué que la position de son gouvernement n'était pas encore gravée dans le marbre. "Nous allons examiner cette question. Nous devons prendre en compte toutes les données et d'autres données seront disponibles d'ici la déclaration budgétaire de cet automne. Nous aurons alors une meilleure vision d'ensemble de ce qui se passe", a-t-elle dit.