Un accord de Brexit a été trouvé jeudi entre le Royaume-Uni et les 27. 1:40
  • Copié
Marion Gauthier, édité par Laetitia Drevet , modifié à
Londres et Bruxelles ont finalisé jeudi l'accord commercial post-Brexit qu'ils négociaient depuis dix mois. Les Français résidant au Royaume-Uni se préparaient déjà depuis plus quatre ans à cette sortie de l'Union, effective le 31 décembre. 

Après des mois de négociations, un accord a enfin été trouvé jeudi entre le Royaume-Uni et les 27. Londres garde un accès gratuit au marché unique, sans droit de douane, ni quotas, mais la libre-circulation des biens et des personnes est réduite : il faudra des visas désormais pour voyager ou travailler au Royaume-Uni. Après 19 ans de vie outre-Manche, Florence a décidé de rester et de demander sa nationalité. "Ca a été très dur, j’ai pleuré toute la journée du Brexit… mais je m’y suis préparée ! J’ai fait ma demande de résidence, ma demande de nationalité. J’ai décidé de m’intégrer", raconte-elle au micro d'Europe 1.

"Un sentiment de frustration"

Le vote du Brexit en 2016 a déjà changé beaucoup de choses pour les Européens installés de l'autre côté de la Manche. "Beaucoup de Français ont vu leur emploi relocalisé donc beaucoup de Français sont déjà partis", affirme Florence. Sa fille, Alexia, renchérit : "Il y avait aussi un sentiment de frustration pour les familles françaises qui sentaient qu’elles n’avaient plus leur place en Angleterre." Elle imagine déjà un avenir profondément impacté par la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne. "Moi j’ai 23 ans et je pense que je suis la dernière génération des Français qui partent pour Londres pour trouver un stage et trouver un premier emploi. C’est un peu la fin d’une ère."

Pour Florence, impossible d'imaginer la suite ou de prévoir les conséquences de l'accord. "Là on est dans l’obscurité. Je travaille dans l’éducation supérieure. Si les étudiants européens décident de ne plus revenir aux Royaume-Uni parce que c’est trop compliqué, ça remet en question mon travail." Responsable d'un campus universitaire, elle attend de voir la prochaine rentrée scolaire et l’arrivée, ou non, d’étudiants étrangers.