Brexit : deux ex-Premiers ministres n'excluent pas un nouveau vote

Les ex-Premiers ministres, Tony Blair et John Major, ont estimé que le processus de sortie était toujours réversible
Les ex-Premiers ministres, Tony Blair et John Major, ont estimé que le processus de sortie était toujours réversible © STEFAN ROUSSEAU / POOL / AFP
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avec AFP , modifié à
Tony Blair et John Major, tous les deux contre le Brexit, affirment qu'il est encore possible de faire machine arrière.

L'ancien Premier ministre britannique John Major juge "parfaitement crédible" l'idée d'un deuxième référendum sur le Brexit. Et selon son successeur à Downing Street, Tony Blair, il serait même possible de l'éviter "si le peuple le décide".

Un processus réversible. Dans deux interventions séparées, les ex-Premiers ministres, qui avaient fait campagne pour un maintien du Royaume-Uni dans l'Union européenne, ont estimé que le processus de sortie était toujours réversible, alors que le gouvernement de Theresa May entend enclencher la procédure d'ici fin mars 2017. 

48% de Britanniques pour le maintien. Refusant "la tyrannie de la majorité", le conservateur John Major a jugé lors d'un dîner privé jeudi qu'il était "parfaitement crédible" de tenir un deuxième référendum sur les termes de l'accord négocié avec l'UE, selon la presse britannique vendredi. "J'entends dire que les 48% ayant voté pour rester" dans l'UE lors du référendum du 23 juin "ne devraient pas avoir leur mot à dire sur ce qui va arriver. Je trouve cela difficile à accepter", a souligné l'ancien chef du gouvernement conservateur entre 1990 et 1997 qui dit toutefois respecter le vote des Britanniques.

"Encore possible d'arrêter le Brexit". Son successeur travailliste Tony Blair, estime, lui, qu'"il est encore possible d'arrêter le Brexit si le peuple britannique le décide, après avoir vu ce qu'il implique réellement". "Je ne dis pas qu'il sera arrêté mais que c'est possible", a déclaré l'ancien Premier ministre dans une interview au magazine New Statesman publiée jeudi. 

Décision en janvier. L'actuelle Première ministre conservatrice, Theresa May, n'exclut pas que le Parlement britannique ait son mot à dire sur l'accord final conclu avec l'UE, mais s'oppose à ce que les députés puissent se pencher sur la question avant l'ouverture des négociations. La Cour suprême doit décider début janvier si elle confirme le jugement de la Haute Cour de justice de Londres selon lequel les députés britanniques devraient voter sur ce processus de sortie de l'UE.