Biélorussie : les chaînes humaines se multiplient dans Minsk contre la répression

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Depuis dimanche, les manifestations ne faiblissent pas à Minsk. © Sergei GAPON / AFP
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avec AFP , modifié à
De multiples chaînes humaines se sont formées jeudi à travers Minsk, la capitale de la Biélorussie, pour dénoncer la répression. Depuis la réélection controversée du président Alexandre Loukachenko dimanche, les manifestations sont nombreuses et la répression policière violente. Environ 6.700 personnes ont été arrêtées depuis dimanche.

De multiples chaînes humaines se formaient jeudi à travers Minsk, pour dénoncer la répression violente de la contestation ayant suivi la réélection controversée du président Alexandre Loukachenko, selon l'AFP. Ces foules, fleurs ou ballons blancs à la main, soutenues par les klaxons d'automobilistes, se sont rassemblées en chaînes longues de dizaines ou de centaines de personnes suivant les endroits, en bas d'entreprises, le long d'avenues ou autour de stations de métro.

Au total, ce sont des milliers de personnes qui se sont jointes à ce type d'action, alors que sur les réseaux sociaux des images de rassemblements similaires dans le pays se multiplient. Des débrayages d'entreprises et d'usines ont aussi débutés.

Quelque 6.700 personnes arrêtées depuis dimanche

Dans le centre historique de Minsk, rue Nemiga, 100 personnes se sont réunies, les femmes, souvent vêtues de blanc tenant dans les mains des fleurs, des cœurs ou des pancartes. "Hier, j'ai vu des femmes en blanc comme ça. Et j'ai compris, je veux faire ça. On est contre la violence, les explosions, on est pour des élections honnêtes", explique Nastia, 26 ans, artiste dans le secteur numérique. Elena, une institutrice de 41 ans, dit protester pour que "cessent les tortures en prison, pour que tous les détenus soient libérés", après l'arrestation de quelque 6.700 personnes depuis dimanche et le début des manifestations contre la réélection d'Alexandre Loukachenko.

Des chaînes humaines pacifiques

A d'autres endroits de la capitale, les chaînes se sont transformées en marches.  Cette forme de mobilisation, lancée mercredi par des dizaines de femmes vêtues de blanc, n'a pas jusqu'ici déclenché de répression violente comme celle visant les manifestations nocturnes.