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avec AFP // Crédit photo : RONEN ZVULUN / POOL / AFP , modifié à
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a approuvé les plans de l'armée en vue d'une offensive sur la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. Une opération militaire rejetée par les États-Unis, premier soutien d'Israël depuis les attaques terroristes du Hamas. "Nous entrerons dans Rafah", affirme le Premier ministre israélien. 

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a approuvé "les plans d'action" de l'armée en vue d'une offensive à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, selon un communiqué transmis vendredi à la presse. "L'armée israélienne est prête pour le côté opérationnel et pour l'évacuation de la population", selon le communiqué qui ne donne aucune autre précision sur cette opération annoncée de longue date, contre laquelle les États-Unis et l'ONU ne cessent de mettre en garde.

"Nous achèverons d'éliminer les bataillons du Hamas"

Benjamin Netanyahu promet depuis des semaines de poursuivre la guerre jusqu'à l'élimination du Hamas et a annoncé à plusieurs reprises une offensive prochaine contre Rafah, collée à la frontière fermée avec l'Égypte, et où sont massés, selon l'ONU, environ un million et demi de Palestiniens. Washington pour sa part répète son opposition à toute offensive à Rafah mettant en péril les civils qui y sont réfugiés. "Je continuerai à rejeter la pression. Nous entrerons dans Rafah. Nous achèverons d'éliminer les bataillons du Hamas", a-t-il répété jeudi dans un message sur le réseau social X.

 

Le Premier ministre israélien avait demandé le mois dernier à l'armée de lui présenter un plan d'évacuation des civils. L'armée a soumis un plan au cabinet de guerre fin février, dont aucun détail n'a filtré. En visite à Vienne, le secrétaire d'État américain Antony Blinken a déclaré vendredi "ne pas avoir encore vu de plan" fourni par les Israéliens, tout en rappelant que les États-Unis réclamaient d'avoir un "plan clair et qui puisse être mis en œuvre". "Une offensive à grande échelle à Rafah ne peut être justifiée", a réagi de son côté la diplomatie allemande. "Plus d'un million de personnes s'y sont réfugiées et n'ont nulle part où aller. Il faut un cessez-le-feu maintenant", a déclaré sur X le ministère des Affaires étrangères, deux jours avant une visite dimanche du chancelier Olaf Scholz en Israël.

À Ramallah, la présidence de l'Autorité palestinienne a exprimé "sa vive inquiétude quant à l'imminence d'une offensive militaire israélienne à Rafah, qui pourrait entraîner un nouveau massacre et de nouveaux déplacements de population", selon l'agence palestinienne officielle Wafa. "La présidence a demandé l'intervention rapide de l'administration américaine et de la communauté internationale pour éviter cette offensive militaire", ajoute Wafa. L'annonce de l'approbation des plans de l'armée pour Rafah intervient alors que les négociations sur les otages à Gaza devraient reprendre avec l'annonce vendredi de l'envoi d'une délégation israélienne à Doha, au Qatar.