Belhassen Trabelsi, beau-frère de Ben Ali, reste détenu, décide la cour d'appel

Belhassen Trabelsi est notamment mis en examen pour "blanchiment en bande organisée, recel, usage et complicité de faux documents administratifs"
Belhassen Trabelsi est notamment mis en examen pour "blanchiment en bande organisée, recel, usage et complicité de faux documents administratifs" © Fethi Belaid / AFP
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avec AFP
Le frère de l'ex-première dame tunisienne Leila Trabelsi, arrêté mi-mars dans le sud de la France, a vu sa demande de remise en liberté rejetée par la cour d'appel d'Aix-en-Provence.

Belhassen Trabelsi, beau-frère de l'ancien dictateur tunisien Zine el Abidine Ben Ali, est maintenu en détention en raison de son placement sous écrou extraditionnel, a décidé mercredi la cour d'appel d'Aix-en-Provence.

Mis en examen pour "blanchiment en bande organisée", Belhassen Trabelsi avait obtenu le 28 mars sa remise en liberté mais, sous le coup d'une demande d'extradition de la Tunisie, il avait été placé sous écrou extraditionnel le lendemain. Mercredi, la cour d'appel a rejeté sa nouvelle demande de remise en liberté.

Arrêté en mars après quasiment trois ans de cavale

En cavale depuis mai 2016 après avoir quitté le Canada où il s'était réfugié après la révolution tunisienne de janvier 2011, le frère de l'ex-première dame tunisienne Leila Trabelsi a été arrêté mi-mars dans le sud de la France et mis en examen pour "blanchiment en bande organisée, recel, usage et complicité de faux documents administratifs ainsi que pour entrée irrégulière d'un étranger sur le territoire national". En France, il vivait sous une fausse identité avec un passeport irlandais et un permis de conduire texan. 

Sous le régime de Zine el Abidine Ben Ali (1987-2011), sa famille et son épouse Leila Trabelsi ont mis la Tunisie en coupe réglée, faisant main basse sur des pans entiers de l'économie. Homme d'affaires alors incontournable, Belhassen Trabelsi fait l'objet de "17 mandats de recherche en Tunisie et de 43 mandats d'amener internationaux", selon le ministère tunisien de la Justice.