Belgique : deux policiers sous enquête à Bruxelles pour avoir menotté des enfants

Les deux enfants sont âgés de 11 et 13 ans (photo d'illustration).
Les deux enfants sont âgés de 11 et 13 ans (photo d'illustration). © FRED DUFOUR / AFP
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avec AFP
La publication sur les réseaux sociaux d'une vidéo de deux enfants de 11 et 13 ans, menottés lors d'une intervention pour tentative de vol de scooter, a provoqué une polémique en Belgique. Une enquête interne de la police va être menée. 

Deux policiers bruxellois sont sous enquête après avoir menotté deux enfants de 11 et 13 ans lors d'une intervention lundi pour une tentative de vol de scooter, a annoncé dimanche la justice belge.

Un appel téléphonique signalant un vol avec violence

La publication sur les réseaux sociaux d'une vidéo des enfants, dont l'un a les mains menottées dans le dos, emmenés par les policiers jusqu'à leur voiture a conduit les autorités à demander une enquête interne de la police. Elle devra déterminer les raisons qui ont poussé les policiers à menotter les enfants, a expliqué le commissaire Gabriel Evangelisti sur la chaine privée RTL.

"Il faut que l'intégrité physique du policier soit mise en danger ou qu'il y ait un risque de fuite", a-t-il précisé. Les deux fonctionnaires sont intervenus après un appel téléphonique signalant un vol avec violence, a indiqué Denis Goeman, substitut du procureur du roi à Bruxelles.

"Il y a certainement un problème de formation"

"L'enquête a ensuite démontré qu'il s'agissait d'une tentative de vol d'un scooter abandonné sur la voie publique et les deux enfants, âgés de 11 et 13 ans, ont été relâches", a-t-il précisé. La décision de menotter des enfants enfants a indigné de nombreux témoins de la scène.

"Il y a certainement un problème de formation. C'est incroyable qu'en ces temps troublés, des policiers en arrivent à menotter des enfants et fassent des pressions sur les témoins pour qu'ils ne filment pas et ne rapportent pas l'événement, cela fait beaucoup d'erreurs en une seule séquence", a jugé le délégué général aux droits de l'enfant Bernard De Vos.