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Anne Toulouse (aux États-Unis), avec AFP / Crédit photo : Charly TRIBALLEAU / AFP
Ce lundi s'ouvre à New York le procès historique de Donald Trump. L'ancien président est accusé d'avoir versé des paiements à l'ancienne star du X, Stormy Daniels, avec qui il aurait eu une relation. Mais à quelques mois de la présidentielle à laquelle le milliardaire est candidat, la difficulté majeure est de composer un jury impartial.

Un procès historique aux États-Unis. Ce lundi, Donald Trump va faire face à la justice pénale. L'ancien président va devoir convaincre à la barre du tribunal de New York. Le milliardaire est accusé d'avoir falsifié des documents comptables pour cacher des paiements à l'ancienne star du X, Stormy Daniels, avec qui il aurait eu une relation, pour acheter son silence.

Ces paiements, qui s'élèveraient à 130.000 dollars, seraient survenus quelques jours avant l'élection présidentielle de 2016. Pour cette première dans l'histoire américaine, la difficulté majeure est donc de composer un jury impartial pour juger l'ancien président.

Pour donner une idée de l'ampleur de la tâche, ce lundi matin, près de 500 personnes ont été convoquées au tribunal par tirage au sort et seulement 18 seront retenues : 12 jurés et six remplaçants. Beaucoup d'entre eux seront éliminés d'emblée, d'après leurs réponses au questionnaire de sept pages qui leur a été remis. Parmi les questions auxquelles ils ont dû répondre : ont-ils assisté à des réunions de campagne de Trump ? Quelqu'un de leur famille a-t-il travaillé pour lui ? Suivent-ils des sites pro ou anti-Trump sur les réseaux sociaux ?

Trump compte faire du tribunal une tribune

L'un des critères qui d'habitude préside à la sélection d'un jury, à savoir ne pas avoir d'idée préconçue sur l'affaire, n'est pas d'actualité. Donald Trump a vainement essayé de ne pas être jugé sur son territoire, où il y a trois démocrates pour un républicain. Que ce soit dans la phase de sélection du jury ou dans la suite de la procédure, la politique sera omniprésente et on peut compter sur Donald Trump pour y contribuer. Il a concentré dans les prochaines semaines ses activités de campagne à New York et compte bien y faire du tribunal une tribune.

Un peu plus de trois ans après avoir quitté la Maison-Blanche dans le chaos, il risque, en théorie, une peine de prison. Cela ne l'empêcherait pas d'être candidat au scrutin présidentiel du 5 novembre, où il rêve d'une revanche contre Joe Biden, mais placerait la campagne dans une situation totalement inédite. S'il était déclaré non coupable, ce serait au contraire une victoire majeure pour le candidat républicain.