Australie : les coraux les plus au sud du globe touchés par le blanchissement

Corail, grande barrière, Australie crédit : AFP PHOTO / MIA HOOGENBOOM / ARC CENTRE OF EXCELLENCE FOR CORAL REEF STUDIES - 1280
Le corail situé au large de Lord Howe Island, soit très au Sud, connaît lui aussi un épisode de blanchiment. © AFP PHOTO / MIA HOOGENBOOM / ARC CENTRE OF EXCELLENCE FOR CORAL REEF STUDIES
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avec AFP
Des chercheurs australiens et américains alertent sur l'impact du réchauffement climatique qui provoque le blanchiment de l'un des coraux situé les plus au sud de la planète. 

Les coraux situés les plus au sud de la planète ont à leur tour été affectés au cours de l'été austral par le phénomène de blanchissement, ont annoncé mercredi des chercheurs australiens qui alertent à nouveau sur l'impact du réchauffement climatique.

De nouveaux coraux touchés par le blanchiment

Les coraux au large de Lord Howe Island, à environ 600 kilomètres au large de Sydney, avaient été épargnés par les graves épisodes de blanchissement intervenus en 2016 et 2017. Mais ils ont ces derniers mois été touchés par ce phénomène dû à la hausse des températures de l'eau.

Le blanchissement est un phénomène de dépérissement qui se traduit par une décoloration. Il est provoqué par la hausse de la température de l'eau, qui entraîne l'expulsion des algues symbiotiques qui donnent au corail sa couleur et ses nutriments. Les récifs peuvent s'en remettre si l'eau refroidit, mais ils peuvent aussi mourir si le phénomène persiste.

Un signe supplémentaire du réchauffement climatique

"Il est très inquiétant de constater le blanchissement sur un récif situé aussi au sud", a déclaré Bill Legat, professeur associé à l'Université de Newcastle. "C'est une preuve de plus du fait que le réchauffement climatique n'épargne aucun endroit au monde."

 

Bill Legat et d'autres chercheurs australiens, mais aussi américains ont constaté que près de 90% des coraux des eaux côtières peu profonde de Lord Howe Island avaient subi le blanchissement. Les récifs plus profonds du parc marin, qui est classé au Patrimoine mondial à l'instar de la Grande Barrière de corail, "semblent toujours en bonne santé" et ont visiblement échappé au blanchissement.

Bill Leggat a attribué ce phénomène à la hausse globale des températures liées au réchauffement climatique, mais aussi à des conditions propres à cette zone qui a connu des températures particulièrement élevées pour la région cet été. Les chercheurs retourneront dans les prochains mois sur place pour vérifier si des coraux ont été touchés de façon irréversible.