Australie : la folle chevauchée d'un gigantesque train sans conducteur

Un train minier australien a parcouru plus de 90 kilomètres sans conducteur.
Un train minier australien a parcouru plus de 90 kilomètres sans conducteur. © AFP
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Europe1.fr avec AFP
Une enquête a été ouverte en Australie, où un train de 268 wagons a parcouru plus de 90 kilomètres sans conducteur avant que l'on n'arrive à le faire dérailler.

L'incident a suscité plus de peur que de mal. Un gigantesque train de 268 wagons de minerai de fer a parcouru lundi plus de 90 kilomètres sans conducteur dans la solitude de l'extrême nord-ouest de l'Australie, avant que l'on ne parvienne à le faire dérailler. Ce train doté de quatre locomotives et appartenant au géant minier BHP avait débuté sa folle chevauchée après que son conducteur en fut descendu dans la nuit de dimanche à lundi pour inspecter un wagon. On ignore ce qui lui a permis de se mettre en branle pour atteindre bientôt la vitesse de 110 km/h sur la voie ferrée reliant Newman et la ville portuaire de Port Hedland, dans l'Etat d'Australie-Occidentale.

Aucun blessé mais des voies endommagées. BHP a décidé par mesure de sécurité de faire dérailler le train avant qu'il n'atteigne Port Hedland. Personne n'a été blessé dans l'opération qui a cependant endommagé les voies sur 1.500 mètres. D'impressionnantes images diffusées par le journal The West Australian montrent l'enchevêtrement de wagons le long de la voie, certains partiellement enfouis sous leur cargaison ocre. Le Bureau australien de sécurité des transports a annoncé qu'une enquête avait été ouverte pour comprendre notamment comment le train s'était retrouvé à avancer sans pilote.

Une semaine d'opérations de déblaiement prévues. BHP a indiqué que les opérations de déblaiement et de réparation de cette voie ferrée cruciale pour les exportations de minerai de fer prendraient une semaine. Le groupe anglo-australien a cependant indiqué qu'il puiserait dans ses réserves de minerai de fer et que l'accident n'impliquerait pas de rupture dans les approvisionnements. 

L'action de BHP cédait mercredi 1,21% à 33,14 dollars australiens à la Bourse de Sydney, en raison d'informations en Grande-Bretagne sur les poursuites judiciaires visant le groupe à la suite de la catastrophe de Samarco au Brésil. En novembre 2015, la rupture de ce barrage (copropriété de BHP et du brésilien Vale), constitué de déchets de minerai de fer, avait entraîné une gigantesque coulée de boue, qui avait fait 19 morts et provoqué un drame écologique majeur. Ce nouvel épisode ne va rien arranger.