Attentat à Bruxelles : un homme interpellé en France

La Belgique a donné "plusieurs informations à plusieurs pays" sur des personnes ayant été en contact récemment avec l'assaillant de Bruxelles.
La Belgique a donné "plusieurs informations à plusieurs pays" sur des personnes ayant été en contact récemment avec l'assaillant de Bruxelles. © Jeff PACHOUD / AFP
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avec AFP / Crédit photo : Jeff PACHOUD / AFP
Ce vendredi à Nantes, un homme a été interpellé en lien avec l'enquête ouverte en Belgique après l'attaque qui a coûté la vie à deux Suédois lundi dernier à Bruxelles. Celui-ci avait reçu, avant le passage à l'acte, la vidéo de revendication de son double meurtre par Abdesalem Lassoued.

Un homme a été interpellé jeudi à Nantes, dans l'ouest de la France, en lien avec l'enquête ouverte en Belgique après l'attaque qui a coûté la vie à deux Suédois lundi à Bruxelles, a-t-on appris vendredi de sources proches du dossier. Les enquêteurs belges cherchent à déterminer si l'auteur de l'attaque, Abdesalem Lassoued, qui a été abattu par la police belge mardi, était en contact avec d'autres radicalisés dans d'autres pays européens.

"Loup solitaire"

L'homme interpellé à Nantes avait reçu, avant le passage à l'acte lundi vers 19H00 (17H00 GMT), la vidéo de revendication de son double meurtre par Lassoued, a précisé une des sources, confirmant une information du quotidien français Ouest-France. L'identité du suspect n'a pas été précisée. Il serait également Tunisien, comme Abdesalem Lassoued, d'après Ouest-France. Dès mardi le procureur fédéral de Belgique, Frédéric Van Leeuw, avait affirmé que le scénario du radicalisé ayant agi en "loup solitaire" était privilégié par les enquêteurs. Mais il faut "fermer toutes les portes", a souligné à l'AFP une autre source proche du dossier.

La Belgique a donné "plusieurs informations à plusieurs pays" sur des personnes ayant été en contact récemment avec l'assaillant de Bruxelles, a ajouté cette source, citant la France et l'Allemagne. Charge ensuite aux autorités de ces pays de vérifier si ces profils sont susceptibles ou non d'intéresser l'enquête belge, a-t-on fait valoir. Sollicité par l'AFP, le parquet national antiterroriste (Pnat) français n'a pas commenté.

L'Etat islamique revendique l'attaque

L'attaque de lundi, survenue près du centre-ville de Bruxelles peu avant un match de football opposant la Belgique à la Suède, a ciblé des supporters suédois. L'assaillant a tué de sang froid avec un fusil automatique de type AR-15 deux d'entre eux, et blessé un troisième, avant de s'enfuir en scooter. Il a été localisé mardi matin dans un café de la commune bruxelloise de Schaerbeek, où il a été mortellement blessé par des tirs policiers. Son arme a été retrouvée.

Depuis 2011, Abdesalem Lassoued avait demandé l'asile dans quatre pays européens, en Norvège, Suède, Italie puis Belgique, une requête à chaque fois refusée. Il était connu des autorités belges pour des délits mais n'était pas fiché dans la base de données de l'Ocam, l'agence fédérale chargée d'analyser la menace terroriste. Dans sa vidéo de revendication, le Tunisien de 45 ans s'est dit inspiré par le groupe Etat islamique. L'organisation a revendiqué l'attaque mardi soir, soulignant avoir visé la Suède en raison de son appartenance à une coalition mondiale anti-jihadistes.