Attaque chimique en Syrie : Philippot demande à voir "les preuves" du renseignement français
Le vice-président du FN a rappelé mercredi l'épisode des "petites fioles", utilisées par Colin Powell en 2003 pour déclencher la guerre en Irak.
Le vice-président du FN Florian Philippot a demandé mercredi à voir "les preuves" du renseignement français sur l'utilisation du gaz sarin en Syrie , rappelant les "petites fioles" utilisées pour déclencher la guerre en Irak.
"Il faut des choses solides derrière". "Qu'il montre les preuves", a répondu Florian Philippot, interrogé sur le rapport des services de renseignement incriminant le régime de Damas dans l'attaque au gaz sarin à Khan Cheikhoun , présenté mercredi par le ministre des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault . "Colin Powell aussi avec ses petites fioles avait fait une enquête et on a vu le résultat c'est que dans les faits il n'y avait rien du tout en Irak", a déclaré le vice-président du FN lors de l'émission Questions d'info LCP-franceinfo-Le Monde-AFP.
"Quand on annonce le coupable avant d'avoir fait l'enquête, il faut des choses solides derrière", a-t-il continué, demandant "une enquête de l'ONU , pas une enquête de Jean-Marc Ayrault". "Que ce soit le régime ou pas le régime, au bout d'un moment, quel est leur plan B ? C'est ça la vraie question", a-t-il ajouté.
87 morts dont 31 enfants dans l'attaque du 4 avril. L'attaque perpétrée le 4 avril contre la localité de Khan Cheikhoun, en zone rebelle, a fait 87 morts, dont 31 enfants, et a entraîné des frappes de représailles américaines le 7 avril sur une base aérienne du régime . Ce dernier a toujours démenti être impliqué et estimé que l'attaque était "une fabrication à 100%" .
À l'ONU, un projet de résolution du Conseil de sécurité demandant la coopération du régime syrien dans une enquête sur l'attaque s'est heurté à la mi-avril à un veto russe .