Attaque chimique en Syrie : un vote au conseil de sécurité de l'ONU prévu mercredi

Un nouveau projet de résolution a été déposé devant le conseil de sécurité de l'ONU.
Un nouveau projet de résolution a été déposé devant le conseil de sécurité de l'ONU. © DEVRA BERKOWITZ / UNITED NATIONS / AFP
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avec AFP , modifié à
Un projet de résolution demandant la coopération de la Syrie dans l'enquête sur l'attaque au gaz doit être mis aux voix mercredi au Conseil de sécurité de l'ONU.

Le Conseil de sécurité des Nations unies doit voter mercredi sur un projet de résolution demandant la coopération du régime syrien dans une enquête sur l'attaque chimique qu'il est accusé d'avoir menée sur une localité rebelle le 4 avril, ont indiqué mardi soir des diplomates américains.

La Russie devrait utiliser son droit de veto. Le vote est prévu à 21 heures, heure française. Mais, selon des diplomates, la Russie devrait utiliser son droit de veto. Ce serait alors la neuvième fois que Moscou, où se trouve actuellement le secrétaire d'État américain Rex Tillerson, se sert de cette prérogative au Conseil de sécurité pour bloquer une action onusienne à l'encontre de son alliésyrien.

Le Royaume-Uni, la France et les États-Unis ont présenté plus tôt mardi au Conseil un nouveau projet de résolution demandant une enquête sur cette attaque, malgré l'échec de négociations la semaine dernière.

Un projet de résolution demandant "une coopération complète" de la Syrie. Ce projet de résolution exige "une coopération complète dans l'enquête" sur l'attaque qui a eu lieu dans la localité de Khan Cheikhoun (nord-ouest), en zone rebelle et djihadiste, avait indiqué en milieu de journée l'ambassadeur britannique Matthew Rycroft sur Twitter.

"Nous ne pouvons pas abandonner et nous devons essayer, de bonne foi, le mieux possible, d'avoir un texte condamnant l'attaque, et demandant une enquête approfondie", a déclaré mardi l'ambassadeur français à l'ONU François Delattre.

Poutine sous-entend qu'Assad est victime de fausses accusations. Le président russe Vladimir Poutine a également appelé à une enquête approfondie par l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) tout en suggérant que le président syrien était la cible de fausses accusations.

Le ministre turc de la Santé a confirmé que les examens post-mortem des victimes montraient qu'elles avaient été exposées à du gaz sarin, un puissant agent neurotoxique.