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Après avoir refusé l'aide du G7 pour combattre les incendies, le Brésil suggère à Macron de s'occuper de "ses colonies"

Europe1 .fr avec AFP . 2 min

Le G7 avait promis lundi de débloquer 20 millions de dollars en urgence pour envoyer des avions bombardiers d'eau. Mardi, le gouvernement brésilien a refusé cette aide.

Le Brésil a rejeté lundi l'aide proposée par les pays du G7 pour combattre les incendies en Amazonie, a annoncé le chef de cabinet du président Jair Bolsonaro, qui a conseillé au président français Emmanuel Macron de s'occuper "de sa maison et de ses colonies".

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Le Brésil, en poursuivant sa rhétorique anti-Macron, a opposé dans la nuit de lundi à mardi une fin de non-recevoir à l'aide d'urgence proposée par les pays du G7, et affirmé que les incendies en Amazonie, qui ont encore progressé en ce début de semaine, étaient "sous contrôle". Onyx Lorenzoni, le chef de cabinet du président brésilien Jair Bolsonaro (exerçant des fonctions équivalentes à celles d'un chef de gouvernement), a formalisé le rejet de l'aide par Brasilia en lançant sur le site G1: "Nous remercions (le G7 pour son offre d'aide, ndlr), mais ces moyens seront peut-être plus pertinents pour la reforestation de l'Europe".

"Macron n'arrive même pas à éviter un incendie prévisible dans une église qui fait partie du patrimoine mondial de l'humanité, et il veut nous donner des leçons pour notre pays?", a également lancé Onyx Lorenzoni dans une allusion à l'incendie qui a touché la cathédrale Notre-Dame de Paris le 15 avril dernier. Tout en priant le président français de s'occuper de ses "colonies", dans le droit-fil des précédentes attaques du président Bolsonaro à l'encontre de son homologue.

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Le Brésil dénonce une ingérence

Le dirigeant d'extrême droite avait amorcé le rejet de l'aide en tweetant : "Nous ne pouvons accepter qu'un président, Macron, lance des attaques déplacées et gratuites contre l'Amazonie, ni qu'il déguise ses intentions derrière l'idée d'une alliance de pays du G7 pour sauver l'Amazonie, comme si c'était une colonie". "Le respect de la souveraineté de quelque pays que ce soit est le minimum qu'on puisse attendre dans un monde civilisé", avait-il ajouté, après plusieurs jours d'échanges musclés entre les deux dirigeants.

 

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Les sept pays les plus industrialisés, réunis à Biarritz, dans le sud-ouest de la France, avaient promis de débloquer d'urgence 20 millions de dollars pour envoyer des avions bombardiers d'eau supplémentaires. Le G7 est tombé d'accord pour un plan d'aide "d'au moins 30 millions" de dollars, a ensuite précisé Emmanuel Macron, destiné à la reforestation, au niveau de l'ONU, qui doit être finalisé au cours de l'Assemblée générale des Nations unies fin septembre.

 

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Le revirement de la France sur le Mercosur

Dimanche, Emmanuel Macron avait par ailleurs déploré les propos "extraordinairement irrespectueux" du chef de l'Etat brésilien à l'encontre de son épouse Brigitte, disant espérer "très rapidement" que les Brésiliens "auront un président qui se comporte à la hauteur".

À la veille du G7, M. Macron avait accusé Jair Bolsonaro de lui avoir "menti" sur ses engagements en matière d'écologie et annoncé que la France s'opposait désormais à l'accord controversé de libre-échange entre l'UE et le Mercosur, un groupe de pays sud-américains, dont le Brésil.

La politique de Jair Bolsonaro pointée du doigt

Jair Bolsonaro, sous une intense pression internationale, a ordonné une enquête sur des producteurs ruraux de l'Etat de Para (nord) accusés d'avoir organisé une "journée du feu" le 10 août en soutien aux efforts du président d'extrême droite pour affaiblir la surveillance de la protection environnementale . Une majorité de Brésiliens (53,7%) désapprouvent la politique menée par Jair Bolsonaro, qui enregistre une forte baisse de sa popularité durant ces six derniers mois, selon un sondage publié lundi.

L'Amazonie, dont 60% de la surface se trouve au Brésil, s'étend aussi en Bolivie, Colombie, Equateur, Guyane française, Guyana, Pérou, Surinam et Venezuela.

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