Afghanistan : Kerry presse les talibans de sceller une paix "honorable" avec Kaboul

Pour John Kerry, un accord de paix est "le seul moyen de mettre un terme aux combats". Image d'illustration.
Pour John Kerry, un accord de paix est "le seul moyen de mettre un terme aux combats". Image d'illustration. © EMMANUEL DUNAND / AFP
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avec AFP , modifié à
Le secrétaire d'État américain s'exprimait mercredi lors d'une conférence de donateurs en Belgique.

Le secrétaire d'État américain John Kerry a pressé mercredi les insurgés talibans en Afghanistan de sceller une paix "honorable" avec les autorités de Kaboul pour assurer la reconstruction de ce pays en guerre depuis des décennies.

Pour "un règlement négocié". "Il y a une voie vers une fin honorable d'un conflit que les talibans ont mené, un conflit qui ne peut pas et ne sera pas remporté sur le champ de bataille. Un règlement négocié avec le gouvernement afghan est le seul moyen de mettre un terme aux combats", a plaidé John Kerry lors d'une conférence internationale de donateurs à Bruxelles. Les États-Unis réclament depuis longtemps l'amorce d'un processus de "réconciliation" entre les autorités afghanes et les talibans, "seul moyen" selon John Kerry de "garantir la stabilité et de parvenir à une réduction complète des forces armées internationales".

Plus de 9.000 soldats américains sur place. Les États-Unis, qui s'étaient massivement engagés militairement en Afghanistan après les attentats du 11-Septembre 2001, stationnent encore environ 9.800 soldats dans ce pays, leur nombre devant baisser à 8.400 la semaine prochaine. Ces militaires sont chargés de conseiller et de former les forces afghanes, mais disposent également d'un mandat pour aller combattre directement les insurgés talibans et l'organisation État islamique (EI), apparue en Afghanistan en 2015. 

L'immunité accordée aux talibans ? Pour inciter Kaboul et les talibans à faire la paix, John Kerry a pris l'exemple de l'accord signé fin septembre entre Kaboul et l'un de ses pires criminels de guerre, Gulbuddin Hekmatyar, surnommé le "Boucher de Kaboul", encore en exil et qui s'est vu garantir l'immunité et un possible retour en politique malgré des protestations. "C'est un modèle pour ce qu'il serait possible" de faire, a estimé le chef de la diplomatie américaine.