Israël-Hamas : Benjamin Netanyahu exige d'avoir «la liste» des otages libérables avant tout échange de prisonniers
À la veille de la très attendue trêve dans la bande de Gaza, le Premier ministre israélien fait monter la pression et exige d'avoir les noms des 33 otages libérables à partir de ce dimanche et durant les 42 jours de la trêve. En échange, selon l'Égypte, Israël va libérer 1890 prisonniers palestiniens.
À la veille de son entrée en vigueur, l'accord sur l'instauration d'une trêve des combats, la libération d'une partie des otages détenus dans la bande de Gaza connaît ses premières difficultés. Selon les termes de l'accord, le Hamas aurait dû transmettre ce samedi aux autorités israéliennes les noms des trois captives qui devaient être libérées ce dimanche dans l'après-midi. Ça n'a pas été le cas, d'où l'avertissement de Benjamin Netanyahu.
Un cessez-le-feu remis en question ?
Israël ne mettra pas en œuvre ses propres engagements tant que les noms de ces trois otages ne lui seront pas parvenus. De quoi peut-être remettre en question la perspective du cessez-le-feu, qui doit en principe être respecté à compter de ce dimanche à 7h30, heure de Paris.
Au cours des 42 jours de trêve négociés, 33 otages devraient être libérés, en échange de 737 prisonniers palestiniens. Le ministère égyptien des Affaires étrangères a lui annoncé ce samedi qu'Israël s'apprêtait à libérer "plus de 1.890 prisonniers palestiniens".
Nervosité des services israéliens
Avec une certaine nervosité, l'armée et les services de renseignement soutiennent l'accord, mais leurs dirigeants ont conscience de ses répercussions potentielles sur la sécurité des Israéliens. De nombreux détenus palestiniens condamnés pour terrorisme seront libérés en échange des otages et les experts estiment que la plupart d'entre eux n'ont pas renoncé à leur volonté d'avoir recours à la violence contre les Israéliens, tant militaires que civils.
Les risques d'embrasement sont pris très au sérieux. Le chef d'état major de l'armée a rendu public un plan qui prévoit un renforcement considérable de la présence des troupes de Tsahal dans les territoires de Cisjordanie.