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Sara Menai (correspondante à Londres) / Crédit photo : HENRY NICHOLLS / AFP
À Londres, le maire, Sadiq Khan, va taxer plus durement les véhicules les plus polluants, et ce, dans une zone plus large. Restreinte au centre de la capitale à son introduction il y a quatre ans, la zone "Ulez", équivalent des ZFE en France, va être étendue à tout le Grand Londres. Mais certains automobilistes n’ont pas l’intention de se laisser faire dans la capitale.

Sifflet à la bouche, micro en main pour certains, un gilet jaune sur le dos pour d'autres. Depuis novembre dernier, ils viennent de tout le pays pour se réunir environ deux fois par mois. Quelques centaines de manifestants de tous âges, de tous milieux sociaux, des électeurs conservateurs, mais aussi des électeurs du Parti travailliste, parti dont est membre Sadiq Khan, le maire de Londres.

10.000 décès prématurés dus à la mauvaise qualité de l'air à Londres 

L'argument des anti "Ulez", équivalent des zones à faibles émissions (ZFE) en France, est économique. À partir de mardi, les voitures qui ne seront pas aux normes devront débourser près de 15 euros par jour pour entrer dans la zone concernée à Londres, sous peine de payer une amende de 180 euros.

"En ce moment, le coût de la vie rend les choses très difficiles et l'instauration de cette taxe n'arrange rien", explique une londonienne. Un autre ajoute avec agacement : "Je n'ai jamais protesté de ma vie. Mais cette décision de la mairie me met tellement en colère."

Malgré les critiques, Sadiq Khan défend cette taxe censée permettre d'améliorer la qualité de l'air. Le maire de Londres, élu en 2016 et qui briguera l'an prochain un troisième mandat historique, a fait de la pollution atmosphérique un enjeu de santé publique. Il estime, que chaque année, ce sont près de 10.000 décès prématurés dans la capitale qui sont attribués à la mauvaise qualité de l'air.