Une opération en live sur Twitter

© Courtesy of Jewish Hospital; Kleinert, Kutz and Associates Hand Care Center; and University of Louisville.
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Des médecins américains ont décrit mercredi sur Twitter une double greffe des mains.

"Vous voulez savoir comment on greffe une main ? Vous avez de la chance, nous allons live-tweeter une double greffe aujourd'hui." L'hôpital juif de Louisville, aux Etats-Unis, a autant fait parler de lui pour l'exploit médical que représente la greffe de deux mains que pour avoir commenté en direct cette opération sur Twitter, le site de micro-blogging.

"On va doucement"

A 19h30, "le chirurgien principal, le Dr Warren C. Breidenbach, passe en revue le plan d'action avec l'équipe chirurgicale". Quatre heures plus tard, "on continue la dissection du donneur et du receveur et l'identification des tendons et des nerfs des deux mains du receveur. On va doucement", peut-on lire. l'opération. A 1h30 du matin, "les os des deux mains sont complétement fixés". Suivent les nerfs et les tendons : à 8 heures c'est chose faite pour la main gauche.

Pour finir, les chirurgiens recousent la peau. Dernier obstacle pour une des mains : "Il faut du tissu cellulaire supplémentaire pour terminer de fermer la main droite. Une greffe de peau est réalisée à partir de la jambe du patient". Pendant les 18 heures de l'opération, les médecins ont également répondu aux questions des internautes, indiquant ainsi que les deux mains provenaient du même donneur ou encore que la convalescence du patient pourrait prendre 8 à 12 semaines.

L'ordinateur était hors du bloc

Précision de l'hôpital : les différents médecins qui ont twitté ne participaient pas à l'opération ! Un ordinateur était placé à l'extérieur du bloc opératoire. Plusieurs médecins se sont relayés pour commenter l'opération à partir des détails donnés par les chirurgiens.

Selon l'hôpital, la famille était d'ailleurs "ravie de pouvoir suivre l'opération en ligne au lieu de devoir attendre les informations délivrées au compte-goutte par le personnel médical". L'identité du patient n'a pas été révélée, "pour protéger sa vie privée et celle de la famille".