Une exécution suspendue pour un don d'organes

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avec AFP
Le gouverneur de l'Ohio veut évaluer les possibilités de permettre le don d'organes du condamné.

Une exécution reportée pour un don d'organes ? C'est le scénario qui pourrait se produire dans l'Ohio, aux Etats-Unis. Le gouverneur de cet Etat, John Kasich, a en effet annoncé mercredi surseoir à une exécution prévue jeudi. Une suspension pour donner le temps d'évaluer les possibilités de permettre le don d'organes du condamné.

Le condamné souhaite aider sa mère. Dans son ultime requête aux autorités pénitentiaires de l'Ohio, Ronald Phillips, 40 ans, a émis le souhait de donner ses organes, si possible, à sa mère qui souffre d'une maladie des reins, et à sa soeur, qui a des problèmes cardiaques. Mais plus généralement "à autant de personnes que possible".

Une demande refusée dans un premier temps. Les autorités pénitentiaires avaient refusé cette "requête de dernière minute" car intervenant moins de 72 heures avant l'exécution, selon leur porte-parole JoEllen Smith. Mais, à la veille de la date prévue de l'exécution, le gouverneur a annoncé qu'il accordait un sursis temporaire "pour que les experts médicaux évaluent si les organes ou les tissus non-vitaux de Phillips pouvaient être donnés ou non à sa mère ou à d'autres".

Il n'échappera pas à sa condamnation. "Son exécution a été reprogrammée au 2 juillet", a annoncé John Kasich dans un communiqué. "S'il est un donneur viable pour sa mère ou d'autres personnes dans l'attente de transplantations d'organes non vitaux, comme les reins, les procédures seront réalisées. Mais il n'échappera pas à sa condamnation. Il sera reconduit dans le couloir de la mort en attendant son exécution", a-t-il ajouté.