Un peu d’espoir pour Florence Cassez

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Solène Cordier avec agences , modifié à
L’élection du nouveau président mexicain laisse présager de meilleures relations avec la France.

L’élection d’un nouveau président au Mexique donne un peu d’espoir aux soutiens de Florence Cassez. Le cas de la Française de 37 ans, détenue depuis six ans et demi au Mexique, a même été évoqué lundi par le futur chef d’Etat, Enrique Peña Nieto, du Parti révolutionnaire institutionnel (PRI).

"J'aspire à reconstruire la relation avec la France sur la base du respect des décisions de la justice", a-t-il déclaré après avoir été interrogé sur le cas de Florence Cassez, condamnée à 60 ans de prison pour des enlèvements qu'elle a toujours niés.

Cette affaire "a affecté nos bonnes relations et nous devons les reconstruire", a-t-il dit.

Des relations dégradées

L’ "affaire Florence Cassez" a en effet contribué à la dégradation des relations entre la France et le Mexique.

Au coeur d'un combat diplomatique avec Paris, le président mexicain sortant, Felipe Calderon, s'était opposé au transfert de la jeune femme dans une prison française. Son ministre de la Sécurité publique, Garcia Luna, était lui-même impliqué dans son arrestation, en décembre 2005. "Il se peut que ce soit à cause de lui que Felipe Calderón s'est investi dans ce dossier, dit-on à Paris. Et nous ne savons pas quel lien il entretient avec le PRI et s'il est en mesure, ou non, de continuer à peser sur ce dossier", note Le Point.

Côté français, l’affaire Cassez avait abouti à ce que Nicolas Sarkozy annule, en 2011, l'année du Mexique en France.

Nouveaux chefs d’Etat, nouvelle donne

Nul doute donc que le changement de président dans les deux pays apaise la situation. "À mon avis, l'élection d'Hollande aura plus d'impact sur le dossier que celle d’Enrique Pena Nieto. En tout cas, on va sûrement assister à la fin du dialogue de sourds", analyse Hélène Combes, chercheuse au CNRS et spécialiste du Mexique, dans un entretien à La Dépêche.

Après avoir rencontré les parents de Florence Cassez en juin, François Hollande avait indiqué dans un communiqué que la France restait "pleinement engagée" aux côtés de Florence Cassez et souhaitait que la jeune femme "bénéficie d'un traitement judiciaire juste et équitable".

Décision en août ?

Toutefois, c’est la justice mexicaine qui doit trancher le cas de Florence Cassez. La Cour suprême devrait se réunir de nouveau au mois d'août sur un recours en révision.

Lors d'une première réunion en mars, les cinq juges de la première chambre de la Cour suprême du Mexique n'étaient pas parvenus à un accord sur une libération immédiate de la Française, proposée par le juge rapporteur, Arturo Zaldivar. Mais quatre des cinq juges de la première chambre de la Cour suprême avaient reconnu de graves irrégularités dans la procédure ayant mené à sa condamnation.

Enrique Peña Nieto ne deviendra pour sa part officiellement président de la République qu'au mois de décembre.