Total compte renforcer la sécurité de ses opérations partout dans le monde mais ne compte pas rapatrier du personnel de Libye, a déclaré son PDG Christophe de Margerie mardi. La Libye a renforcé la sécurité de ses sites pétroliers après la prise d'otages du complexe gazier d'In Anemas en Algérie.
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Cette attaque a poussé Total à prendre des mesures supplémentaires pour protéger son personnel en Algérie. Le personnel basé dans le désert a été ramené à Alger, tandis que d'autres salariés ont été rapatriés en France. Le pétrolier a également déplacé son personnel d'Abuja à la suite de l'enlèvement d'un Français le mois dernier. C'est la première fois que des non résidents étaient évacués de la capitale nigériane.
Concernant la Libye, Christophe de Margerie a indiqué que Total ne comptait pas rapatrier son personnel. "Non, nous envisageons de prendre des mesures encore plus importantes en termes de sécurité et ce n'est pas vrai seulement pour la Libye mais pour partout ailleurs", a-t-il déclaré. "On doit savoir comment être une société responsable, ne prendre aucun risque avec le personnel, toujours anticiper et ne jamais dire 'Ca n'arrivera pas'. Nous prenons cela à coeur et les autorités (libyennes) de même".
La production libyenne s'est redressée pour approcher de son niveau pré-guerre civile de 1,6 million de barils par jour (bpj) mais les travailleurs étrangers tardent à revenir pour des raisons de sécurité. Total produisait, via une coentreprise, 55.000 bpj avant la guerre de 2011. La production à terre et en mer a représenté 20.000 bpj en 2011 et Total a fait savoir qu'elle revenait progressivement à la normale.