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TEMOIGNAGE - Des hackers au secours des Syriens

Europe1 .fr avec Martin Feneau - Mis à jour le . 1 min
Depuis la France, des pirates informatiques participent, à leur façon, à la révolution syrienne.
Depuis la France, des pirates informatiques participent, à leur façon, à la révolution syrienne. © MAXPPP

Des pirates informatiques français se mettent au service de la révolution en Syrie.

A 4.000 kilomètres de Homs, à l’abri des bombardements et des tirs de snipers, ils participent à leur façon à la révolution syrienne. En France, des hackers mettent en effet leur talent au service des Syriens, pour les aider à communiquer avec l’extérieur. L’un d’entre eux, qui se fait appeler Okin, s’est confié à Europe 1. "Nous, on ne monte pas sur les barricades dans les rues. Par contre, on leur explique comment construire de bonnes barricades sur Internet", résume-t-il.

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"On n’est pas des chefs de guerre" :

Tous les soirs, après sa journée de travail, il se connecte, avec d’autres amis hackers. Leur but : donner aux opposants syriens "des outils pour communiquer entre eux sans se mettre en danger", notamment grâce à des "réseaux privés virtuels", afin de permettre aux Syriens de "s’organiser ou de faire des attaques".

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"Toujours avoir un coup d’avance"

Depuis la France, le pirate se renseigne sur le fonctionnement des tanks T55, "parce que c’est ce qu’ils utilisent en Syrie pour bombarder Homs", ou encore sur les moyens d’alimenter en énergie et en eau certains quartiers. Les hackers ont aussi réussi à mettre en place un site de dépêches et de vidéos mis à jour en temps réel, ce qui permet aux rebelles de Homs d’obtenir de précieuses informations sur la situation dans le pays.

Okin apprécie le côté "fun" de l’entreprise. Pour cet as de l’informatique, "c’est super intéressant d’un point de vue intellectuel, il faut toujours essayer d’avoir un coup d’avance". "On n’est pas des chefs de guerre, on n’est pas une arme", soutient-il, avant de conclure : "cela reste une forme de jeu".